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Provence : encore des tensions

La section nationale cerise vient d’obtenir 100 000€ de l’Oniflhor et d’Interfel, afin de financer une campagne de promotion et relancer la consommation. Une tentative pour sortir de la crise où elle se trouve depuis plusieurs jours.

Après plusieurs jours de “crise conjoncturelle”, la section nationale cerise a obtenu la semaine dernière une enveloppe de 100 000 euros pour financer une campagne de promotion et relancer la consommation. “Le marché se ressaisit très légèrement, soulignait Nicolas Benz, président de la SN cerise, mais nous attendons une nouvelle poussée de volumes en semaine 25. La vague de promotion sur les radios nationales les 23/24 et 25 mai prochains arrive à point pour soutenir les marchés à un moment de pic de production. L’enveloppe a été financée à 50% par l’Oniflhor et à 50% par Interfel. Un fait rare de la part de l’Interprofession sollicitée pour se substituer à la SN, dans l’impossibilité financière d’apporter sa part professionnelle.” Une contribution peu appréciée par la section nationale melon qui a co-financé (25 000 euros) la vague de promotion réalisée ce week-end. Ces deux demandes avaient été faites le 14 juin, à l’occasion d’une rencontre entre la FDSEA, les JA, le BRM et le Préfet de Vaucluse. Il s’agissait de lui exposer “la situation catastrophique des marchés du melon et de la cerise”. Et en melon, en crise conjoncturelle depuis le 16, la situation est encore très tendue. “Le Maroc est arrivé avec 15 jours de retard et à cette date (15 juin), l’Espagne aurait dû passer 75% de ses volumes, constate Gérard Roche, président de la section maraîchage de la FDSEA 84. Or, elle sera encore bien présente pendant encore au moins dix jours.”

Délocaliser condamne la production locale

Mais ce qui irrite le plus Gérard Roche, ce sont les aspects structurels. “Il y a trop de melons en mai et en juin. Des entreprises provençales et nationales qui produisent en Espagne et au Maroc mènent une politique de rentabilité et des prises de parts de marchés. Ces entreprises qui délocalisent la production de melon provençal condamnent la production locale. Elles s’implantent sur le marché intérieur avec des melons produits à moindres coûts et empêchent les autres de vendre. Il est stupide de croire que l’on peut multiplier les surfaces et les tonnages dans une période où la consommation est totalement liée à la climatologie. On le voit aujourd’hui où des structures locales annoncent deux jours de resserre. La semaine à venir sera peut-être pire que celle que nous venons de subir.” Surtout avec la montée en puissance du Languedoc-Roussillon.

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