Fruits et légumes bio
ProNatura veut se construire une image de groupe et annonce une acquisition à Rungis
Avec un chiffre d’affaires de 82 millions d’euros ProNatura domine le marché européen des fruits et légumes bio. Cette année, il a décidé de communiquer auprès du consommateur.
« Cette année, nous voulons construire une image de groupe, expliquait la semaine dernière le fondateur de ProNatura, Henri de Pazzis. C’est pour cela qu’on a renommé BioMarché : ProNatura Belgium et dénommé le site de Cavaillon : ProNatura Provence, etc. » Une décision qui permet au leader du marché européen des fruits et légumes bio (82 ME de chiffre d’affaires) de renforcer son image tant auprès de ses clients que de se faire connaître auprès des consommateurs. Après plusieurs années de croissance, ProNatura a en effet décidé de structurer ses entités et d’augmenter la surface de son entrepôt de Cavaillon de 5 000 m 2 y compris en mûrisserie. Et ProNatura annonce une future acquisition à Rungis.
Pour accompagner cette extension, le groupe a relooké son image en jouant davantage sur le côté naturel (nouveau logo) et travaille sur un nouveau portail internet (ouverture le 2 avril). Quant au développement à venir du marché bio en restauration scolaire, « nous espérons bien pouvoir y participer,notait Henri de Pazzis. Le frein pour nous c’est que, dans les cantines, le chef doit préparer les légumes et les fruits ».
En parallèle, ProNatura annonce qu’il s’approvisionnera dans les prochaines semaines en bananes bio du Sénégal et commence à travailler avec une coopérative de bananes au Pérou. « Il faut qu’on diversifie nos zones d’approvisionnement en faisant un panache des zones Afrique et Caraïbe », en raison des conditions climatiques et des risques de déstabilisation géopolitique. Quant au commerce équitable, « il fait partie du code génétique de l’agriculture bio, martèle Henri de Pazzis. Jusqu’à il y a quatre ou cinq ans, 100 % du commerce équitable était bio or aujourd’hui cela se sépare. On n’est donc pas au bout de la question, on est dans une période de maturation du marché et cette période n’est pas confortable. »