Marché bio
ProNatura s'inquiète pour la campagne pêche-nectarine-abricot
Malgré la grêle, ProNatura annonce des volumes importants en fruits à noyau bio et les producteurs s'inquiètent quant à la revalorisation de leur fruits.
Le leader européen de la distribution bio ProNatura fait état d'un potentiel de 1 300 à 1 500 t en pêche et nectarine, dont la production se répartit sur le Roussillon (80 %) et la Provence (20 %). En abricot cette année, ProNatura pourrait atteindre les 900 t, dont la moitié du Roussillon et l'autre de Provence et Rhône-Alpes. « En général, la demande pour les fruits d'été bio, tels que le melon et les pêches nectarines est forte, précise Laurence Dejante, directrice commerciale. En termes de popularité, ils arrivent juste derrière les “classiques” que sont la banane, la pomme, l'orange, la pomme de terre et la carotte. Mais cette année, la campagne pêche-nectarine abricot risque d'être difficile en raison de gros volumes attendus, tant en bio qu'en conventionnel. Et ce malgré la grêle : nous n'avons perdu “que” 100 à 200 t. Nos producteurs sont inquiets quant à la valorisation de leurs produits. Nous faisons donc quelques actions pour les magasins, avec des conditionnements spéciaux (en 1,2 ou 2 kg) pour massifier le produit, plus des communications sur la qualité gustative. » L'export pour ces produits est aussi difficile, en raison de la concurrence de l'Espagne et de l'Italie. « La différence de prix est trop importante. » L'export chez ProNatura (tous produits) représente 13 % en valeur (sur les 80 M€ de chiffre d'affaires), principalement en Europe. Cette part, stable depuis deux ans, a été plus importante. « On remarque que, dans l'ensemble des pays européens, la consommation de bio s'est recentrée sur l'origine et le “local”. Après, nous pouvons jouer sur des variétés plus précoces ou plus tardives, ou alors sur des filières type Abricot du Roussillon. » Concernant le grand export, ProNatura regarde de nouveau vers l'Amérique du Nord et le Canada, mais doit faire face aux problèmes de la multiplicité des certificats à obtenir et de la logistique. Confiante, Laurence Dejante conclut : « les f&l bio représentent 5 % de la consommation nationale, avec une progression de 16 % en volume et 20 % en valeur sur trois ans. Le bio est un marché en croissance, malgré la conjoncture. Car la crise n'est pas que financière, c'est aussi une crise de sens. Et le bio répond à ces attentes. »
La demande française pour les fruits d'été bio, tels que le melon ou les pêches, nectarines et abricots, est forte.