Agriculture bio
ProNatura mise sur la diversité et multiplie les liens en régions
Le leader de la distribution bio, ProNatura veut développer des liens avec des producteurs en Alsace, dans le Sud-Ouest et le Centre de la France. Son credo, le maintien de la diversité.
A lors que le Plan Avenir bio 2012 entre dans sa phase de conclusion, ProNatura a souhaité faire le point sur ses valeurs phares « le maintien de la diversité » en prenant pour exemple son lien avec “Méditerrabio”, groupe de 35 producteurs installés à proximité de sa plate-forme à Cavaillon. « L’idée fondatrice de Méditerrabio c’est, comment faire du commerce aux meilleures conditions en mettant en valeur le travail des producteurs via une charte d’engagement. Deux réunions par an permettent aux producteurs de nous transmettre leurs calendriers de production », explique Henri de Pazzis, fondateur et PDG de ProNatura. Un partenariat similaire est déjà mené en Bretagne avec l’APFLBB, ce qui a permis de diversifier les cultures en l’espace de quatre ans (de 6 à 26 espèces). Une démarche qui plait bien à ProNatura « Notre projet est de développer cette expérience dans d’autres régions. On a commencé à établir des liens avec des producteurs en Alsace, dans le Sud-Ouest et le Centre. Et nous avons besoin d’une relation entre les différents bassins de production », ajoute-t-il. Mediterrabio livre 3 000 t de f&l bio à l’année soit un peu moins de 10 % des volumes vendus par ProNatura (40 000 t à l’année). Et la volonté affichée du groupe de le faire savoir aux consommateurs via un étiquetage particulier sur chaque cagettes. « Notre but est de développer une gamme complète de f&l dans notre région. On est en train de mettre en place des productions de brocoli ici, de courgettes de Nice, de cresson Alenois...», ajoute Xavier Hevin producteur membre de Mediterrabio. La structuration de filière s’est également faite en accord avec les magasins spécialisés bio. « Dans le cas de la fraise ici près de Carpentras, explique Herni de Pazzis, on est allé voir nos clients pour connaître le prix qu’ils seraient prêts à payer et puis on est allé voir les producteurs pour determiner les variétés et trouver un accord qui soit satisfaisant pour tous ». Tout un travail de réintroduction de variétés est actuellement en cours. Une démarche importante a été menée en tomate, « aucune variété de tomate moderne n’a été choisie. Et, aujourd’hui les variétés anciennes représentent 25 % de nos volumes en tomate », énumère Henri de Pazzis. Reste le problème de fond : le prix facial. « C’est un élément crucial dans la prise de décision d’achat et pour cela nous devons bien informer les clients ». Aussi, ProNatura créé une Ecole des métiers pour les responsables de rayon. Le but, rendre le rayon f&l plus attractif. La première journée de formation aura lieu le 10 septembre à Cavaillon.