Aller au contenu principal

Projet de loi Egalim : Les indicateurs économiques seront-ils pertinents ?

L’élaboration d’indicateurs économiques se heurte au casse-tête de la diversité des productions fruitières et légumières pour de piètres résultats attendus.

Un indicateur économique pourrait se composer d'éléments influents sur le prix de revient comme la main-d’œuvre, l’énergie, les emballages.
© RFL

Après l’adoption définitive du projet de loi Agriculture et Alimentation, le 2 octobre, les interprofessions disposent d’un délai de trois mois à un an pour produire les indicateurs économiques de référence qui figureront sur les contrats passés entre les opérateurs de leurs filières. Les indicateurs pertinents semblent manquer dans de nombreuses filières et sont en gestation dans la plupart des interprofessions. Des travaux ont été menés bon gré mal gré dans certaines productions comme le vin ou les grains, où la mesure apparaît presque accessoire. Dans d’autres secteurs, en élevage le plus souvent, certains s’attendent à ce que ces indicateurs insufflent aux coûts de production une légitimité nouvelle dans les négociations commerciales, notamment en vue d’une montée en gamme.

Des éléments influents sur le prix

En fruits et légumes frais, l’édification d’indicateurs apparaît complexe. Si pour les prix, il existe déjà le Réseau des nouvelles des marchés, l’outil de l’Etat pour suivre les cotations des produits alimentaires, la véritable pomme de discorde se trouve sur le coût de production. « Il y a une infinité de variétés. Il est inimaginable de publier un prix de revient pour chacune », explique Daniel Sauvaitre, président de la commission économie d’Interfel. « Mais pour aller dans le sens des pouvoirs publics, nous considérons avec le CTIFL qu’il est possible de publier un indicateur composé des éléments influents sur le prix de revient en arboriculture et maraîchage comme la main-d’œuvre, l’énergie, les emballages… », ajoute-il. Celui-ci devait être finalisé d’ici la fin du mois de septembre. « Cela pourra éclairer les opérateurs en aval sur les éléments qui pèsent sur le coût de production mais ce n’est pas exactement la promesse faite aux agriculteurs à qui on a voulu faire croire qu’ils pourraient être à l’origine de la formation du prix », évalue-t-il en estimant « qu’il est peu probable qu’on change la face du monde » avec cet élément. « Cela n’aura pas d’effets parce que le droit canon n’a pas été remis en cause, notamment le droit de la concurrence. Tant que l’Autorité de la concurrence est dans une forme de vigilance extrême contre toute forme de concertations entre producteurs face aux acheteurs, rien ne changera », juge-il en citant le cas des producteurs d’endives.

A lire aussi : le projet de loi Egalim adopté

Et aussi : Loi Agriculture et alimentation : ce qu'il faut retenir

Les plus lus

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila Suzukii sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

annie genevard ministre de l'ag(riculture en visite officielle en PACA
Plan de souveraineté de la filière fruits et légumes : 8 millions d’euros pour la rénovation des vergers

Le dispositif couvre les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. La campagne de dépôt des demandes d’aide est ouverte jusqu’au 8…

Une bineuse équipée de moulinets TILT Rotovert, permettant de désherber le rang lors du binage, sur un champ. Devant, le drapeau de l'Unilet
Parsada pour les légumes d’industrie : quelles avancées après un an ?

Un voyage de presse organisée dans les Hauts-de-France par Unilet a été l’occasion pour les opérateurs de la filière des…

animations le long du tour de france par la banane de guadeloupe et de martinique. ambiance carnaval
Banane : « Avant le Tour de France, impossible de passer une mise en avant en été »

La Banane de Guadeloupe et de Martinique fête ses 7 ans sur le Tour de France. Un partenariat coûteux mais rentable, si l’on…

<em class="placeholder">L’Aprel travaille sur deux approches contre les pucerons : des produits de biocontrôle et des auxiliaires de culture.</em>
Biocontrôle en fraises : actionner les leviers contre les pucerons

Avec le non-renouvellement du spirotétramat, pour la culture de fraises, difficile de lutter contre les pucerons. Mais de…

<em class="placeholder">Tomasz Spizewski, vice-président de l&#039;Association polonaise des producteurs d&#039;asperges, également chercheur à l&#039;Université des sciences de la vie de Poznań.</em>
L’asperge passe du blanc au vert en Pologne

Que ce soit au niveau de la production ou de la consommation d’asperges, les Polonais délaissent de plus en plus les asperges…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes