Produits d’import : offre au point bas
Il faudra attendre la moitié du mois de février pour voir progresser l’offre d’hémisphère Sud… Et le redoux pour l’offre de légumes.
L’offre de fruits d’hémisphère Sud est modeste et les prix sont fermes. Cette année, grâce à la pluie, les fruits d’Afrique du Sud sont de bon calibre. La saison est précoce et la gamme des variétés évolue vite, surtout en ce qui concerne les prunes, dont on compte une bonne proportion de calibre 2A.
Laetitia va déjà vite être la variété dominante en colorée dont l’assortiment sera encore très large pendant deux semaines. En jaune, la Songold est en phase de chargement et African Pride tire à la fin.
Le calibre de la poire Williams en moyenne est de 88 fruits (65 +), ce qui est exceptionnel. Le premier bateau de poires Williams d’Argentine est attendu le 2 février prochain à Anvers avec 1 400 palettes. Les suivants sont prévus les 8 et 12 février. Plus de la moitié du chargement est constitué par les autres fruits : les raisins Imperial Seedless et les premiers Ribier, la prune Black Amber, des pêches et nectarine.
Les ventes sont bonnes en Red Globe du Pérou, nouvelle origine plus précoce que le Chili.
Bonnes récoltes
Du fait de l’échec de la mise en place d’une ligne maritime par conteneurs, cette année, la clémentine Nour du Souss est transportée par la route. Depuis plus d’un mois, cela accentue le manque de camions et alourdit les coûts de transport Agadir-Perpignan : entre 0,25 et 0,30 euro par kilo.
Pourtant, la campagne de légumes est au point bas et le froid freine l’offre. Le Coco est à 1,30 euro en production, le haricot vert flambe à 1,50-2 euros départ Agadir, soit au moins 3 euros à Perpignan.
La courgette et la tomate sont à une moyenne de 0,7 euro.
Le Sénégal est à son rythme de pleine saison en tomates cerises qui arrive au rythme de plus de 100 t par semaine à Port-Vendres. La part des gros calibres reste élevée, ce qui pèse sur le prix (environ 0,4 euro).
Les acheteurs allemands s’approvisionnent en priorité en poivrons d’Israël qui est mis en marché à plus de 3 euros le kilo. Aucun lot n’est vendu en France. Boudé par les acheteurs l’an passé, le Maroc ne propose plus guère que des variétés longues de type Capi, très peu de Lamuyo et quasiment pas de type Californien. Ce dernier était jugé pas assez brillant ou fissuré.
En Espagne, les laboratoires d’analyse sont saturés. L’importateur des produits phytosanitaires non homologués en provenance de Chine a été identifié et arrêté. La lutte intégrée n’est pas assez répandue pour permettre un contrôle efficace des populations de Trips. De plus, le parasite développerait des résistances et les matières actives autorisées ne seraient plus efficaces ! Le poivron, à croissance lente, est le légume qui retient le plus les produits phytosanitaires.