Produits d’import : moins d’offre à cause du froid
Du chili à la Russie, les dégâts du froid redonnent du tonus au secteur. Les premières mises en ventes du Chili sont attendues pour le 15 mars.
L’offre de fruits d’hémisphère sud reste très mesurée. Les annonces de tonnage en provenance du Chili sont encore légères. Le froid dans les régions nord de Santiago a bien réduit l’offre de raisin et de fruits à noyau. En raisin, les problèmes de coloration incitent les opérateurs à retarder les dates de récolte. Les premiers gros chargements ne vont débuter qu’en fin de mois pour une mise en vente à partir du 15 mars. Par ailleurs, la signature de l’accord de libre échange donne un accès libre au marché chinois avec suppression des droits de douane sous dix ans. L’Asie du Sud qui est actuellement destinataire de 8 % des exportations de fruits du Chili sera à terme la première destination.
L’association WAPA qui réunit les principaux pays producteurs de pomme dans le monde mise sur une production de 4,3 Mt dans l’hémisphère Sud. Cela correspond à une baisse de 7 % par rapport à l’an passé. Toutes les origines sont en recul, sauf le Chili qui serait stable malgré la progression des surfaces. (lire ci-dessous)
Pertes de production dans les pays de l’Est
Le froid est aussi toujours d’actualité en Europe. Les températures inférieures à -25 °C ont été fatales pour les jeunes plantations fruitières de Pologne, d’Ukraine et de Russie. Les dégâts sur bourgeon vont aussi réduire l’offre de pomme cette année. En Grèce, les dégâts sur bois sont à estimer dans les zones de production de kiwi. En Pologne, on remarque que le prix des pommes est supérieur d’un tiers à celui de l’an passé. La fermeture du marché russe est compensée par une nette progression des ventes vers les autres pays, anciens satellites de l’URSS.
Dans le secteur des légumes, le froid a des conséquences immédiates. En effet, le marché prend en compte la perte d’un tiers des stocks de légumes stockables. Ce sont surtout les choux, les oignons et les pommes de terre qui sont concernés dans les pays d’Europe de l’est et en Russie. Mais aussi les carottes et les petits légumes conservés en terre et les poireaux.
Cette demande apporte un surplus d’activité au départ d’Europe de l’ouest.
Maroc : une origine sous surveillance
Par contre, plusieurs légumes méditerranéens ont été un peu boudés du fait des problèmes de tenue. C’est le Maroc a été le plus touché, surtout en tomate et en courgette. Les effets des fortes pluies qui ont succédé au froid se résorberont cette semaine.
Cette origine restera encore sous surveillance de la part des équipes d’agréage. En effet, les chefs de rayon ont du supporter un fort et inhabituel taux de freinte sur cette origine. Cela accentue les pertes commerciales de certains exportateurs qui travaillent uniquement à la commission. Les écarts de prix sont encore très larges : ils vont du simple au double en Coco.