Produits d’import : moins de pression en fruits
Au fil des semaines, l’offre de fruits s’allège quelque peu. Outre les pertes en agrumes, il faudra compter sur les dégâts du gel en variétés précoces de fruits à noyau.
Après trois semaines de régression des prix, le marché du raisin se stabilise. Toutes les variétés blanches se revalorisent un peu. Le Thompson Seedless, de bon grammage, est recherché. Ce n’est pas le cas du Red Globe qui perd des parts de marché. La petite pression de l’Afrique du Sud en variétés noires ne va guère durer. Dans ce pays, on charge les variétés tardives Dauphine et Barlinka pour une mise en marché à partir du 25-30 mars.
En prune, la prudence des acheteurs pèse sur le volume des commandes. Avec Larry Ann, le Chili est difficile à détrôner. L’Afrique du Sud termine sa pleine saison de Laetitia avec quelques lots fragiles. La jaune Songold sera disponible jusqu’à début avril.
L’entrée en consommation de la poire William’s est très laborieuse. Le retard du début de la saison sera difficile à rattraper, d’autant plus que les arrivages d’Argentine progressent d’environ 15 %. La pression est entretenue par les opérateurs qui vendent au fur et à mesure des déchargements. Ceux qui gèrent le stockage disposent d’une fenêtre commerciale jusqu’à fin mai. Les fournisseurs d’Afrique du Sud proposent la Bonrouge (ou William rouge) et la Beurré Hardy. Ils terminent la Rosemarie.
Le Brésil en berne
Les prévisions de récolte du Brésil que vient de diffuser l’USDA semblent être trop optimistes. En effet, elles sont supérieures de 100 000 t à celles de l’association WAPA qui anticipent un volume de 750 000 t. Après le record de l’an passé, le tonnage exporté devrait être divisé par deux à 75 000 t. L’Europe devrait encore être la principale destination (90 % l’an passé).
En Nouvelle-Zélande, la récolte a débuté avec dix jours de retard en Gala. Elle sera en légère baisse par rapport à celle de l’an passé. La prévision est de 550 000 t dont 210 000 t de Braeburn (- 3 %), 210 000 t de Gala et 38 000 t de Fuji (+ 90 %). Les exportations devraient régresser de 8 % à 310 000 t (18,3 millions de cartons), du fait de dégâts liés à la grêle et de la mise en place de normes de qualité plus strictes. Le recul porte surtout sur la Braeburn.
La nouvelle baisse du dollar US limite géographiquement les exportations au marché européen. L’an passé, le prix moyen payé aux producteurs a été inférieur d’environ 1 dollar NZ au coût de production. Or les coûts logistiques ont encore progressé de 20 à 30 % en un an.
Selon ZMP, la progression des exportations du Chili et de l’Argentine va peu ou prou compenser la baisse des autres pays. De ce fait, la baisse des exportations de pomme des pays d’hémisphère Sud serait assez ténue (de - 50 000 t à environ 1,7 million de tonnes). Après un mois de températures nocturnes négatives, la progression de l’offre de fraise d’Espagne est très lente. On compte sur un rythme de pleine saison à partir de la semaine prochaine. La framboise est très rare.