Produits d’import : les contrats feront-ils école ?
Le raisin Italia reste difficile à travailler du fait des écarts de qualité. Ces derniers rendent le marché peu lisible avec des écarts de prix très importants, de 0,8 à 2 E au stade de gros. La récolte, qui était annoncée à de bons niveaux serait finalement en recul de 20 % en un an.
Après une période très pluvieuse, les exportations des fruits du Chili débutent avec du retard. Les premiers arrivages par avion de bigarreau sont prévus en semaine 47 avec quinze jours de retard. Le coût du fret passe à 3,50 E le kilo. En bateau, il sera d’au moins 1,50 E par colis. La récolte de bigarreau a débuté en Argentine. Des arrivages sont possibles dès cette semaine.
Premiers contrats
La contractualisation des approvisionnements devient un fait d’actualité dans le secteur légumier. A notre connaissance, elle s’applique aux tomates cerise des serres d’Andalousie et, plus rarement, à des références spécifiques de tomate grappe destinées à des centrales d’achats ou à des réseaux de grossistes. Dans ce dernier cas, il s’agit de garantir un suivi qualitatif pour les collectivités. Les prix sont parfois fixés pour la campagne, comme en Grande-Bretagne. Pour les gammes classiques de tomates cerises, la référence est basse. En effet, au cours des deux dernières campagnes, les prix ont plongé à des niveaux très bas au regard de la forte progression du Sénégal et du Maroc.
Ces contrats sont différents des appels d’offre. Ces derniers existent déjà dans le secteur bananier et pour certaines références spécifiques de fruits d’hémisphère Sud difficiles à trouver, comme le raisin Ribier.
Concombre et melon au Sud
Le Maroc est handicapé par une taxe en tomates. Au Sénégal, la plupart des opérateurs débutent les exportations de tomates cerises et de haricots verts en fin de mois, après la saison des pluies. Les premiers essais de culture de concombres à l’extrême Sud marocain sont concluants. Dans cette zone indemne de virus, le potentiel de concombre pourrait déjà dépasser 1 000 t. Le coût et les nuisances du transport sont le seul frein mais ce légume, tout comme le melon qui y est déjà produit, se prêterait mieux que les autres à la mise en place d’une ligne par conteneur en utilisant par exemple le hub canarien.
Sur Agadir, certains relancent la culture du melon Charentais non jaunissant. Le site bénéficie d’une précocité de trois semaines par rapport à Marrakech et d’une moindre exposition au froid. Un opérateur du Poitou s’est associé avec les Domaines royaux sur un projet d’au moins une centaine d’hectares.