Produits d’import : incertitudes de début d’année
Les écarts de prix s’accentuent entre les fruits, assez attractifs, et les légumes, dont l’essentiel de la gamme est à des prix assez élevés.
La situation est confuse en agrumes. Le froid en Floride pourrait relancer le marché de l’orange. En petits agrumes, le retrait éventuel de 400 000 t, en discussion, suffirait à redresser les prix.
L’arrivée en force des raisins d’hémisphère sud oblige à relancer la consommation car cette gamme est déficitaire depuis presque deux mois. La diversité sera vite au rendez vous avec le début du Red Globe du Pérou et du Dan Ben Hannah d’Afrique du Sud. Ce dernier précède de deux semaines le Lavallée juste avant le “La Rochelle” en fin de mois. La part des producteurs exportateurs va progresser. L’an passé elle est restée inférieure à 20 % des tonnages mais des contrats d’apports sont arrivés à terme. En 2005, la part de marché occupée par le leader reste très prédominante (presque 20 %). Le second ne pèse que la moitié du leader et plusieurs autres suivent de près.
En prune, la gamme des précoce se réduit de plus en plus aux variétés de bon niveau qualitatif : Saphir en colorée et African Pride qui permet de débuter la blanche en beauté.
En poire, le premier bateau conventionnel est prévu en fin de mois. Les arrivages par conteneur seront légers. Le calibre dominant sera le 80 fruits (équivalent d’un petit 65/70).
Huelva : la framboise se développe
Le rythme de progression de l’offre de framboise est supérieur à celui de la demande. A Huelva, les surfaces auraient encore gagné plus de 100 ha : elles dépassent maintenant 1 200 ha au détriment de la fraise. Après un début d’année poussif, les prix se redressent en fraise alors que la framboise est bradée. Sur le plan variétal, Candonga pourrait friser la moitié des surfaces totales. Certains opérateurs sont au-delà. En précoce, cette solide variété est moins appréciée par les marchés français et espagnols à cause de sa propension à avoir les deux extrémités blanches.
Maroc : net recul des exports de tomates et poivrons
Au Maroc, le temps est souvent plus frais qu’en France. Il fait surtout bien trop sec et le déficit hydrique atteint 50 % depuis l’été dernier. Le cumul des tonnages exportés est en net recul en tomate et en poivrons. En tomate, le manque atteindrait presque la moitié du tonnage de l’an passé. Les arrachages précoces en Espagne pour reprise en mars permettent d’envisager un marché plus porteur pendant deux mois.
Pour le poivron, le cumul atteint que 5 000 t depuis le début de la campagne contre 9 000 t l’an passé. La gamme des piments est plus fourni à des prix de 1,40 contre 1,80 en poivron vert.
Espagne : l’offre de choux ne souffre pas du manque d’eau
Le haricot vert flambe à trois Euros. Ce n’est pas le cas du Coco. Malgré une offre modeste, les prix restent au dessous de deux Euros. Le marché intérieur est aussi attractif (0,80 E) que l’Espagne, où la consommation semble refluer.
En courgette, la forte progression des surfaces compense les dégâts liés aux virus. Le virus de la cueillere est très virulent cette année.
En Espagne, l’offre de choux ne semble pas avoir trop souffert du manque d’eau. Le Brocoli est à 0,80 E et le colis de chou fleur entre 4 et 5 E.