Signes de qualité
Produits de qualité, des Labels rouges cherchent producteurs
Reconnu label “sérieux” par les consommateurs, le Label rouge pour certaines pommes de terre et f&l est parfois abandonné. En cause, son coût et des campagnes aléatoires.
Le Label rouge de la pomme de terre Belle de Fontenay ne serait plus utilisé. C’est lors d’une conférence fin mai à Paris que l’ODG PAQ l’a annoncé : « Aujourd’hui, il y a un opérateur qui produisait de la pomme de terre Belle de Fontenay, Terr’Loire qui a décidé de ne plus l’utiliser », explique Stéphanie Lecarpentier, responsable des filières végétales au PAQ. Une situation que l’on retrouve aussi pour des variétés de plants de pommes de terre. « Le Label rouge du plant de Belle de Fontenay existe aussi, il n’attend que des producteurs. Même s’il doit être retravaillé, la trame existe pour correspondre aux standards de l’INAO », ajoute-t-elle. Tout en martelant, « si vous connaissez des producteurs que cela intéresse, nous sommes preneurs ! » D’autres cahiers des charges Label rouge dorment aussi dans les tiroirs comme celui de la pomme de terre Manon qui a obtenu son précieux Label en août dernier. « C’est dommage, car l’équipe de Terr’Loire a largement travaillé à l’obtention de ce Label rouge. Finalement, ils n’ont pas souhaité l’utiliser. Or, le cahier des charges existe et il pourrait être utilisé par d’autres producteurs d’autant plus qu’il répond à la nouvelle forme de rédaction des cahiers des charges de l’INAO. » Pour expliquer cet abandon du Label rouge par certaines structures de la filière pomme de terre mais aussi fruits ou légumes, Loïk Gallois, directeur de Certipaq – organisme certificateur reconnu par le Cofrac – explique : « Cette situation apparaît souvent quand il y a des contraintes économiques [Pour un Label rouge, il faut payer une cotisation et le coût du contrôle n’est pas négligeable, NDLR]. Cela conduit certains opérateurs à abandonner l’utilisation de leur Label rouge pour des questions de coût, car il faut communiquer. Et puis il faut mentionner que dans le cas des f&l, les campagnes ne se ressemblent pas et parfois lorsque le marché n’est pas porteur, il devient alors difficile de répondre au cahier des charges spécifique notamment quand les conditions climatiques ne s’y prêtent pas. » C’est le cas notamment pour un Label rouge qui était appliqué sur du melon et que l’opérateur a préféré abandonner.