Crise
Production/GMS : récit d’une semaine de crise
Lundi 8 juin : la FNSEA annonce le blocage à partir de jeudi soir des centrales d’achat dans tout le pays. Depuis la veille, certains entrepôts du Grand-Ouest sont déjà sous le contrôle des agriculteurs.
Mercredi 10 juin : le gouvernement fait une première annonce visant à renforcer l’action de l’observatoire des marges et des prix. Au cours d’une conférence de presse, la FNPFruits met l’accent sur la crise actuelle des fruits. Elle demande des actions de vente au déballage. Elle rappelle qu’elle souhaite plus de transparence des marges, mais qu’elle ne demande pas pour l’instant l’application du coefficient multiplicateur pour les produits en crise.
Jeudi 11 juin : le conseil d’administration de légumes de France dénonce l’attitude de « mise en concurrence avec l’import systématique, sur le seul critère du prix » par la grande distribution. Dans un communiqué, la FCD annonce la « mobilisation » des enseignes pour aider les producteurs de cerises françaises à écouler leur production. Les actions (mise en avant, promotion, etc.) devraient se poursuivre sur trois week-ends. Alors que les blocages commencent, Michel Barnier fait part de son projet d’envoyer des inspecteurs du ministère des Finances dans les supermarchés.
Vendredi 12 juin : la FCD appelle à l’arrêt immédiat des blocages « qui pénalisent les clients et les producteurs eux-mêmes ». Dans un communiqué, la FNPF dénonce les Pouvoirs publics qui « préoccupés par le pouvoir d’achat, n’ont de cesse de réclamer des baisses de prix ». Le syndicat « n’exclut pas de demander la mise en œuvre d’outils législatifs de régulation des prix ».
Samedi 13 juin : réunion à Bercy (lire "L’Etat joue “le gendarme”..."). Dans le week-end, la totalité des barrages sont levés. Mais la tension reste vive : dans la nuit du 14 au 15, la RN 12 est bloquée plusieurs heures à Morlaix. Lundi 15 juin après-midi : Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France, devait être reçue par Michel Barnier (lire ci-contre, "L’Etat joue “le gendarme..." et "Vaucluse : une ambiance toujours très tendue").