“Produced in France”
En faisant “monter à Paris” près de 150 producteurs de légumes de toute la France, la FNPL a réussi son coup. Dès 4 heures du matin, les télés et radios étaient à Rungis pour assister à la confrontation entre les maraîchers et les grossistes. Car, même s’il n’y a pas eu de débordements (et c’est heureux), il y a bien eu confrontation. Les échanges étaient tendus et l’incompréhension, voire la méconnaissance, entre les deux univers était totale. Les uns doivent produire et s’assurer de vendre. Les autres doivent s’approvisionner, également pour vendre. Tout devrait coller parfaitement. Sauf qu’il s’agit de produits alimentaires dont la production et la consommation dépendent d’un facteur que personne ne peut maîtriser : le climat. J’enfonce une porte largement ouverte ? Peut-être. Mais les producteurs doivent comprendre que leur objectif de voir privilégier l’offre nationale ne pourra jamais être totalement atteint. Et les commerçants (grossistes, distributeurs et détaillants) doivent également comprendre qu’ils ont besoin d’une production de proximité. Il n’est pas faux de dire que cette question de la mise en avant de la production nationale se pose en France plus que chez nos voisins. Mais on ne sait toujours pas pourquoi.