Aller au contenu principal

Procédure d’inaptitude au travail : ce qu’il faut savoir

Les règles relatives à l’inaptitude physique du salarié ont évolué depuis 2017. Tour d’horizon de la procédure concernant vos salariés.

© Pixabay
  • Constat par le médecin du travail

    Le médecin du travail doit constater que l’état de santé du salarié justifie un changement de poste et qu’aucune mesure d’aménagement, d’adaptation ou de transformation de poste de travail n’est possible. Toutefois, avant de prononcer l’inaptitude, une étude de poste menée par la médecine du travail et un échange avec le salarié et l’employeur devront être réalisés. Le médecin du travail doit également recevoir le salarié pour échanger avec lui sur l’avis, les indications et les propositions qu’il pourrait adresser à l’employeur. En outre, il est imposé au médecin du travail d’éclairer l’avis d’inaptitude par des conclusions écrites, assorties d’indications relatives au reclassement.

  • Contestation de l’avis

    Avant le 1er janvier 2017, le salarié ou l’employeur pouvait contester l’avis médical en adressant un recours à l’Inspection du travail dans les deux mois. Depuis cette date, c’est le conseil des Prud’hommes qui doit être saisi en référé, si ce sont des éléments médicaux qui sont contestés. Ce référé permet de demander la désignation d’un médecin-expert inscrit sur la liste des experts auprès la Cour d’appel. La saisine de la formation de référé doit intervenir dans un délai de 15 jours à compter de la notification de l’avis ou de la mesure émise par le médecin du travail. Le demandeur (salarié ou employeur selon le cas) doit en informer le médecin du travail. Le médecin-expert pourra demander au médecin du travail la communication du dossier médical en santé au travail du salarié, le secret médical ne pouvant pas lui être opposé.

  • Règles de reclassement

    L’employeur est tenu de rechercher des solutions de reclassement pour le salarié déclaré inapte. Cette obligation est réputée satisfaite lorsque l’employeur a proposé au salarié un emploi approprié à ses capacités et aussi comparable que possible à l’emploi précédemment occupé. Il doit demander l’avis des délégués du personnel, s’ils en existent, et prendre en compte l’avis et les indications du médecin du travail. Une seule proposition de reclassement conforme aux exigences légales suffit à l’employeur pour remplir son obligation de reclassement. L’inaptitude, qu’elle soit d’origine professionnelle ou non, permet la rupture du contrat de travail lorsque l’employeur justifie, soit de son impossibilité de proposer un poste de reclassement, soit du refus par le salarié du poste proposé. Si aucun reclassement n’est possible, une information écrite doit être faite au salarié en lui indiquant les motifs.

    Cogedis

A savoir

L’employeur peut être dispensé de recherche de reclassement lorsque le médecin du travail indique expressément que le maintien du salarié dans l’entreprise serait gravement préjudiciable pour sa santé, ou bien que son état de santé fait obstacle à tout reclassement dans un emploi.

Ces règles s’appliquent à l’inaptitude d’origine professionnelle et non professionnelle, aux salariés en contrat à durée indéterminée et à durée déterminée.

Les plus lus

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

Fraises hors sol cultivées en France
Fraise française : un bon début pour la commercialisation... à poursuivre

En retard par rapport à l’an dernier, la saison de la fraise française a bien commencé d’autant que la fraise espagnole est…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

PNR BARONNIES PROVENCALES
L’IGP Abricot des Baronnies sur la rampe de lancement

L’abricot des Baronnies, qui attendait ce printemps la toute dernière validation de son IGP, est d’ores-et-déjà en ordre de…

production de chou-fleur en Bretagne
Sica Saint-Pol de Léon : un chiffre d'affaires en hausse malgré les intempéries et la baisse des volumes

L’année 2023 a été très compliquée au niveau climatique, entraînant une baisse des volumes, mais avec un chiffre d’affaires de…

Le syndicat de défense de la pomme de terre primeur du Roussillon réfléchit aussi à pouvoir vendre la Béa du Roussillon non lavée.
Pomme de terre primeur : pourquoi la Béa du Roussillon veut modifier son cahier des charges ?

Parmi les pommes de terre primeur, la Béa du Roussillon AOP veut modifier son cahier des charges pour pouvoir profiter du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes