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La bio en restauration collective
Pro Natura répond vertement aux députés

Henri de Pazzis, fondateur de Pro Natura, réagit énergiquement aux propos de certains élus sur la faisabilité de proposer 20 % de produits bios en restauration collective d’ici 2012.

L’objectif de proposer 20 % de produits bio dans la restauration collective d’ici à 2012, discuté dans le cadre du Grenelle de l’environnement et qui figurait dans le programme électoral de Nicolas Sarkozy, a suscité le scepticisme de certains élus de l’UMP. Un article paru dans Le Monde reprend les propos de Patrick Ollier : « Je me suis retrouvé avec des prix plus élevés de 15 à 20 %, l’offre est insuffisante » ; ceux de Hervé Mariton « le bio, c’est bien, mais c’est de la com’ coûteuse » ou encore ceux d’un parlementaire qui estime qu’il « y a des garanties de méthode mais pas de garantie de qualité ».

Réponse énergique de Henri de Pazzis, fondateur de Pro Natura, leader européen de la mise en marché de fruits et légumes biologiques.

Fld : Comment réagissez-vous à ces propos qui sous-entendent l’infaisabilité de la croissance des produits bio dans les cantines ?

Henri de Pazzis : Ce sont des positions rétrogrades de gens qui considèrent encore l’agriculture bio comme un combat de marginaux et nient une réalité économique. Les politiques ne peuvent plus camper sur ce type de position. Je considère que distribuer des produits bio dans les cantines est seulement une question de volonté politique. Je leur ai écrit, ils ne m’ont jamais répondu, ce qui démontre leur désintérêt pour l’agriculture bio. Nous avons commencé à travailler avec des entreprises nationales spécialisées en RHD. Leurs responsables ont été heureux de constater que des opérateurs bio ont l’envergure, nationale et internationale, pour répondre à leur problématique. A leur niveau, l’image de petits opérateurs régionaux est trop généralement répandue. Pro Natura veut montrer son existence et ses capacités.

Fld : Qu’entendez-vous par volonté politique ?

H. d. P. : Prenons l’exemple de l’Italie. Un million de repas bio ont été servis quotidiennement dans les cantines en 2006 grâce à une politique volontariste des Pouvoirs publics. Dès 2000, le gouvernement a voté une loi imposant aux écoles publiques et aux hôpitaux l’usage d’ingrédients bio dans leurs cuisines. Cependant, des expériences avaient déjà démarré au niveau de nombreuses municipalités. En 2001, 10 % des produits étaient bios. Aujourd’hui, ils le sont tous à l’exception de la viande, de la charcuterie et du poisson. 1 million de repas bio/jour en France, si l’Etat y met de la volonté, serait un formidable appel d’air pour l’agriculture bio. Pro Natura est prêt à donner de son énergie pour susciter des conversions pour offrir un maximum de produits nationaux.

Rédaction Réussir

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