Aller au contenu principal

Entretiens de Rungis
Prix : une réalité très fortement contrastée

Malgré la sensibilité du sujet, le rendez-vous rungissois a offert plus une plate-forme de discussion que de confrontations.

La deuxième édition des Entretiens de Rungis s’est tenue dernièrement sur le marché. Après avoir abordé le coût matière en restauration hors domicile, elle abordait un sujet hautement délicat : le prix des fruits et légumes. La matinée aura apporté son lot d’informations, si ce n’est de prises de position fortes de la part d’un panel particulièrement relevé d’intervenants. Les débats ont été ouverts par Luc Chatel, secrétaire d’Etat chargé de la Consommation et du Tourisme. « Nous cherchons à identifier des gisements de pouvoir d’achat et, là où c’est possible, à intensifier la concurrence » a-t-il déclaré.

Forte hétérogénéité

« Les fruits et légumes sont aujourd’hui le marqueur entre riches et pauvres, comme le fut la viande dans le passé », s’est exclamée Marie Jeanne Husset (INC-60 millions de consommateurs). Le constat mérite d’être affiné. L’étude TNS Worldpanel fut à ce sujet instructive : établissant d’abord que les fruits et légumes représentent 9 % des dépenses alimentaires françaises, elle montra ensuite la forte hétérogénéité des prix entre produits et l’importante variabilité des prix d’une campagne à l’autre, d’une semaine à l’autre. Elle apporta aussi quelques surprises. D’une part, les fruits et légumes frais affichent des prix plus bas que les autres produits frais en 2006 : 1,9 E du kilo en moyenne contre 6,5 E pour la volaille. Ils ne sont pas plus chers qu’en 2003 au contraire d’autres produits frais. Mieux, le produit frais reste en ligne avec les produits transformés : une pomme de 125 g affiche 0,19 E, alors que la compote de pommes, pour un même grammage, se retrouve en moyenne 0,33 E pour une marque nationale et 0,21 E en MDD.

Que manque-t-il alors aux fruits et légumes ? Robert Rochefort, directeur du Credoc, apporta sa vision. Il s’étonna d’abord de la fixation des gents sur le prix – « Comme si, parce que le pouvoir d’achat demeure stable, il en serait de même avec les prix ». Il souligna le manque de marketing de la filière et incita à trouver autre chose que le résultat d’enquêtes même positives en matière nutritionnelle. « Dans cinq ans, il n’y aura plus un seul aliment qui n’avancera pas une allégation santé forte », a-t-il ponctué dans son intervention. Peut-être faut-il se tourner vers d’autres univers.

En conclusion de ces entretiens, Marc Spielrein, président de la Semmaris avançait justement que « le consommateur utilisera les produits frais s’il y trouve du plaisir. Ce n’est pas par obligation mais par séduction que les produits frais doivent conquérir le consommateur. »

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

Voyage de presse Groupama assurance multirisque climatique (assurance récolte) entre Pau et Tarbes, visite de parcelles touchées par aléas climatiques. Parcelle de maïs semences touchée par la sécheresse. Dégâts en culture lié au climat. risque de perte de rendement.
Canicule et sécheresse, quels risques pour vos cultures ? Réponse avec l'outil gratuit de cartographie de Serge Zaka

En avril, le médiatique docteur en agro climatologie avait annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit,…

<em class="placeholder">Les dégâts en production sont restreints aux fruits et se caractérisent par de fortes décolorations et des déformations les rendant non commercialisables.</em>
Tomate : vigilance sur le virus ToBRFV

Dans un rapport, l’Anses recommande la vigilance vis-à-vis d’un virus de la tomate récemment apparu, le Tomato fruit blotch…

Des kiwis, petits fruits rouges et des châtaignes barrées d'un drapeau français.
Francisation de fruits : un grossiste de Dordogne condamné

Nouvelle condamnation pour francisation de fruits. Le gérant de l’entreprise périgourdine Fruits rouges du Périgord,…

Sur les feuilles et les pétioles, Pestalotiopsis longisetula provoque de petites taches nécrotiques.
Fraise : le Pestalotiopsis est dans le plant

Pestalotiopsis est un champignon menaçant la culture de la fraise en provoquant des dégâts importants, dans toutes les…

<em class="placeholder">De nombreuses entreprises développent depuis quelques années une activité de production locale de micropousses.</em>
Diversification : les micropousses portent de grandes ambitions

Elles font leur place sur le marché hexagonal et séduisent à la fois les restaurateurs et consommateurs avertis. Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes