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Prix et marges : le rayon fruits et légumes en GMS, globalement à l’équilibre

L’Observatoire de la formation des prix et des marges vient de sortir sont 8e rapport. Les comptes des rayons de la GMS étaient très attendus.

Le 8e rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) a été publié le 3 juin. Comme chaque année, les comptes des rayons de la GMS (chiffres 2017) étaient particulièrement attendus. La marge nette avant impôt sur les sociétés est en baisse, à la fois sur l’ensemble des rayons (1,2 % en 2017 contre 1,7 % en 2016) et sur le rayon fruits et légumes (3,1 % en 2017 contre 3,7 % en 2016).

« La marge reste structurellement négative pour les trois grands rayons que sont la marée, la boucherie et la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie, analyse le président Philippe Chalmin. Les rayons fruits et légumes et laitiers sont globalement à l’équilibre, bien qu’on observe un serrage de marge sur le rayon produits laitiers en 2017. Les rayons charcuterie et volaille présentent toujours des marges très élevées ».

Le rayon fruits et légumes est le deuxième rayon en termes de chiffre d’affaires. Il contribue pour 19 % au chiffre d’affaires total des rayons étudiés, pour 20 % à leur marge brute et 15 % à leurs frais de personnel dédié. « Ces frais sont négligeables dans ce rayon qui, bien que principalement en libre-service, nécessite un réassortiment fréquent », précise le rapport.

Indépendance entre prix agricoles et à la consommation

Côté prix, 2018 confirme la progression des prix à la production agricole (+2,2 % sur un an), la quasi-stabilité des prix des produits des industries alimentaires (+0,2 %) tandis que les prix à la consommation enregistrent en 2018 une nouvelle hausse d’un peu plus de 2 %.

Philippe Chalmin souligne : « Depuis 2010, on voit un maintien de la relative stabilité des prix à la consommation, voire une baisse, un phénomène exacerbé par la forte concurrence entre enseignes. C’est une caractéristique française. Les prix agricoles, et donc le revenu des producteurs, ne dépendent pas ou bien peu des prix payés par les consommateurs pour des produits alimentaires dont la composante agricole est de plus en plus faible ». De là à dire que la loi EGalim ne va rien changer ? « À vous d’interpréter ! », a botté en touche le président de l’Observatoire.

Entendu lors du rapport sur l'Observatoire des prix et des marges

OFPM : détail des prix pour les fruits et légumes

Selon le 8e rapport de l’OFPM, pour les fruits, les prix du panier saisonnier sont en forte hausse, à l’expédition (+12,3 %) comme au détail (+10,1 %). Idem en légumes : + 9,9 % à l’expédition et + 6,6 % au détail. Les récoltes de fruits et légumes ont été pénalisées par les intempéries qui ont favorisé la hausse des cours de production.

OFPM : les nouveautés pour 2020

Philippe Chalmin a annoncé pour le prochain rapport de l’OFPM la prise en compte de la filière pomme de terre (en frais), ainsi « qu’une grande opération sur le bio qui va être lancé. En revanche, nous n’avons pas vocation d’étudier les autres Siqo (IGP, AOP…) qui sont des marchés de niche, bien que ce soit la stratégie pour l’agriculture française ».

OFPM : quid de Lidl ?

L’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges (OFPM) utilise les données des sept enseignes pour publier les comptes des rayons de la GMS. « On s’interroge si on doit y ajouter Lidl, précise Philippe Chalmin. Grand Frais ? La structure est assez différente des autres enseignes, cela poserait des problèmes de méthodologie. »

OFPM : réaction de l’APCA

Pour l’APCA, « l’augmentation des prix agricoles de +2,2 % en 2018 révèle encore d’importantes disparités entre et dans les filières, et des difficultés croissantes pour les agriculteurs dans la répartition de la valeur ajoutée ». Son président Claude Cochonneau rappelle : « Ce rapport constitue le dernier avant la prise en compte des premiers impacts de la loi EGalim. Nous serons très attentifs quant à la capacité de la loi à rééquilibrer les rapports de force ».

OFPM : la FNSEA et les JA réagissent

« Les années se suivent et se ressemblent, ont dénoncé les syndicats FNSEA et JA. L’OFPM montre encore une fois les difficultés des producteurs agricoles ». Évoquant la loi EGAlim, les syndicats estiment que « le rôle de l’Observatoire est majeur dans cette nouvelle construction du prix et dans la définition des prix abusivement bas ».

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