Bretagne
Prince de Bretagne présente son premier rapport Développement durable
Pour illustrer les efforts durables (économie, social, environnement) déjà réalisés par les producteurs. Joseph Rousseau, président du Cerafel, a ouvert les portes de son exploitation.

Comme nous sommes fiers d’être producteurs et de notre ancrage sur notre territoire, nous avons souhaité être accompagnés par Bruno Rebelle – fondateur de l’agence conseil Transitions et ancien de Greenpeace France – pour favoriser notre démarche vers une production citoyenne », a indiqué en préambule Joseph Rousseau, président du Cerafel. Avec une production de 600 000 t de fruits et légumes provenant des 2 500 exploitations adhérentes et permettant l’emploi de 3 000 personnes sur le territoire, il n’en fallait pas plus à la marque phare de la pointe bretonne pour s’atteler au dossier développement durable. « Il a fallu un peu plus d’un an pour établir nos conclusions, a expliqué Bruno Rebelle, en présentant son rapport la semaine dernière à Paimpol. Nous avons d’abord observé leur fonctionnement pendant quatre mois puis émis nos conclusions. » Et de cet état des lieux – qu’il juge positif économiquement tout en continuant à « défendre la bonne adéquation qualité/prix » –, Bruno Rebelle appelle les producteurs à essaimer davantage la certification GlobalGap, à réduire l’utilisation d’engrais et à continuer de travailler sur la sélection variétale. Sur le volet emploi il appelle l’organisation à dialoguer plus avant avec les collectivités territoriales et à « travailler sur la formation pour sauvegarder les emplois ». A la question de la tomate sous serre, Bruno Rebelle estime : « On peut s’interroger sur le pourquoi de la culture sous serre mais c’est un des éléments qui fonctionne bien tant sur son territoire que sur l’emploi. » Sur les algues vertes, « des études très fines ont été menées et il ressort qu’un sol laissé en jachère produit des nitrates, alors que les cultures légumières les fixent dans le sol ce qui évite leur passage dans les nappes phréatiques. » Mais il reste à « faire encore des efforts sur les apports d’engrais directement au pied de la plante. Cela fait partie des améliorations à apporter. » Il a souligné le caractère “entrepreneur” des Bretons à « chercher des solutions » faisant référence à Combiwest pour optimiser les coûts logistiques et à Agrival pour lutter contre le gaspillage.