Grand Ouest
Prince de Bretagne met le cap sur les Etats-Unis
L'exportation d'alliums est un débouché historique non négligeable pour Prince de Bretagne. En 2014, l'accent sera mis sur l'export des échalotes outre-Atlantique.

Pour faciliter l'export, l'histoire de l'oignon de Roscoff est traduite sur les emballages en anglais, allemand et parfois italien, car les principales destinations de l'oignon rosé breton sont ces trois pays entourant la France. « En Angleterre, l'oignon rosé breton est apprécié, souligne Pierre Gélébart, chef produit Allium chez Prince de Bretagne. En Allemagne, il est perçu comme une segmentation qualitative. En Italie, il est apprécié pour la cuisine. » En 2014, la promotion de l'oignon rosé porte surtout sur la France, mais l'atelier de tressage d'oignons organisé à Rungis a permis aux producteurs de rencontrer des clients anglais.
Redévelopper les ventes aux Etats-UnisPour l'échalote, l'export est non négligeable puisque 15-20 % des volumes quittent le sol français. En 2012-2013, les exportations déclarées ont atteint 3 645 t, sur un total de 23 639 t. Plus de 30 % ont été vendues en Italie, 29 % en Allemagne et 26 % en Belgique. En 2013-2014, les exportations ont atteint 3 909 t sur un total de 20 576 t. « En Italie et en Allemagne, l'échalote est appréciée, comme l'oignon rosé, pour la cuisine et comme une segmentation qualitative de la gamme Allium, précise Pierre Gélébart. En Belgique, une grande partie est réexportée en Europe du Nord, de l'Est et vers l'Angleterre. » La promotion se fait via PLV, traduite en anglais, allemand et italien. Produit important de la gamme, l'échalote bénéficie des opérations multi-produits organisées en magasin en Allemagne. Autre destination : les Etats-Unis. « L'échalote y est utilisée depuis plus de trente ans par de grands chefs européens, insiste-t-il. Depuis plusieurs années, les émissions culinaires la mettent aussi en avant. » De 2000 à 2010, suite au refus de l'Europe d'importer du bœuf aux hormones, une taxe imposée sur certains produits, dont l'échalote, avait presque réduit à néant les exportations. « Les ventes ont repris mais à un niveau bien moindre qu'avant 2000 où elles atteignaient près de 5 000 t car l'échalote de semis s'est installée, elle est produite aux Etats-Unis, au Canada ou importée des Pays-Bas. » Pour redévelopper les ventes, des rencontres ont été organisées avec les importateurs américains par Prince de Bretagne et la Section nationale Echalote. « Nous étudions différentes pistes de promotion pour l'échalote de tradition. L'idée, c'est de dire qu'il n'y a qu'une véritable échalote française. »