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Grand Ouest
Prince de Bretagne annonce plusieurs projets de cogénération

Sur un parc total de 200 ha de serres, la marque phare de l'Ouest, Prince de Bretagne, annonce un total de plus de 40 ha en cogénération et 30 ha en projet d'ici fin 2015. Point d'étape.

Chez Prince de Bretagne, 40 % d'économie d'énergie ont été réalisées grâce aux écrans thermiques dans les serres en l'espace de dix ans. Et la marque phare de l'Ouest souhaite préciser que « chauffer les serres n'a pas pour unique but de faire pousser plus rapidement les fraises ou les tomates. Cela permet avant tout de réguler l'humidité et donc d'éviter des maladies comme le botrytis et l'oïdium. » A ce jour, Prince de Bretagne totalise plus de 40 ha de serres chauffées en cogénération et 30 ha sont en projet d'ici à fin 2015. Ce développement est lié à la possibilité aujourd'hui de pouvoir installer des systèmes de cogénération sur de petites surfaces de moins de 3 ha via les contrats C13. Ce système de contrat C13 a été mis en place fin 2013 et a permis l'évolution de contrats de cogénération sur des surfaces de serres plus réduites.

Les producteurs sont libres de choisir leur mode de chauffage pour leurs serres

Par ailleurs, le Cerafel ne donne pas de conseils aux producteurs à proprement parler. « Les producteurs ont la liberté de mettre en place le système de chauffage de serres qu'ils veulent. Il peut y avoir des actions collectives dans le cadre des OP par exemple pour un regroupement d'achat de gaz », explique Pierre-Yves Poisson, président de la section cultures sous-abris du Cerafel. Quant à l'achat de gaz, il ajoute que des exploitations sont raccordées au réseau, mais depuis 2009-2010, les producteurs qui étaient sous contrat spécifique GDF ont pu se désengager pour d'autres opérateurs. Ce qui a changé la donne.

L'énergie fait partie des grands défis des serristes bretons

Le prix de l'énergie fait donc réellement partie des grands défis pour les serristes bretons. Aussi, depuis plusieurs années, le prix du gaz a fortement augmenté tant en GPL que butane et propane, ce qui a représenté des coûts élevés pour les producteurs. Les serristes se sont alors mis à consommer seulement 150 kW/m2 alors que la norme à l'époque était de 500 kW/m2 . La deuxième conséquence, en faisant cette économie, a limité les productions dans l'année. Ils ont produit certes un peu moins, mais ont réduit leur facture énergétique. Cette prise en compte de limiter le chauffage dans les serres date de 2008-2009. Et jusqu'à maintenant il existe toujours des producteurs chauffant très peu leurs serres. « Cela a une incidence sur le résultat de production, explique Pierre Yves Poisson, mais cela réduit la facture de gaz. Quant aux variétés, les producteurs restent dans le cahier des charges Prince de Bretagne », des expérimentations ont lieu pour rechercher la meilleure variété, d'autres portent sur la déshumidification thermodynamique, la mise en place d'un double écran thermique mobile et un dispositif d'échange thermique double flux permettant encore une fois de réduire la facture énergétique qu'un déshumidificateur thermodynamique.

Le développement de la cogénération est lié à la possibilité aujourd'hui de pouvoir installer des systèmes sur de petites surfaces de moins de 3 ha via les contrats C13.

Des installations chauffées par énergie fatale

« Certains opérateurs sont engagés dans des projets d'énergie fatale, via par exemple la combustion d'ordures ménagères de l'usine Valorys à Pluzunet et la cogénération se met en place car elle est stimulée par la nouvelle circulaire mais je ne suis pas sûr que cela perdure dans le temps. » D'autres projets de chauffage au bois existent. « Un GAEC est déjà en fonctionnement depuis quatre ans et permet de récupérer de la chaleur via une chaudière à bois pour chauffer ses 6 ha de serres. Et il existe des projets de chaudières à bois en montage pour l'année 2015. »

Dans le passé, chez Prince de Bretagne, on a imaginé d'autres solutions comme l'éolien, permettant de chauffer l'eau qui vient chauffer la serre. « Il y a aussi la méthanisation, mais ce sont des projets très lourds à mettre en place et la chaleur est irrégulière en basse saison notamment. Plus récemment, nous avons des projets de sites de serres fermées ou semi-fermées, deux producteurs sont déjà partis sur cette voie-là. On souhaite mettre en place un projet à ce sujet avec le CATE. » Enfin, Prince de Bretagne annonce quelques nouveautés à paraître dans les rayons dans les prochaines semaines. Comme la bourriche bois de tomates cerise rouges gustatives de 250 g et la barquette bois de 750 g comportant huit variétés de tomates Saveurs d'antan. Prince de Bretagne annonce une prévision de 82 000 t de tomates pour la saison 2015.

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