Prospective
Préserver à tout prix l'atout sanitaire de la production française
Les réflexions stratégiques de FranceAgriMer sur la filière pommes de terre française en 2025 visent, entre autres, à la préservation du capital sanitaire du produit.
Mettre en place un certificat de qualification professionnel vendeur fait partie des propositions.
Quatrième producteur européen de pommes de terre en frais, deuxième pour les plants, premier exportateur mondial (2011), la France a une position forte dans l'Europe. Le Conseil spécialisé Pommes de terre de FranceAgriMer a tablé sur les perspectives à l'horizon 2025. Comme pour le secteur des fruits et légumes frais (cf. page 2), les rédacteurs concèdent qu'un des points majeurs de la compétitivité à tous les nouveaux de la filière pomme de terre réside dans la réduction des écarts de compétitivité avec ses principaux concurrents. La filière dresse ainsi le constat de « l'application prudente et plus restrictive en France que dans les autres pays de l'UE de la réglementation communautaire en matière de produits phytosanitaires. » Ce qui est considéré comme une distorsion de concurrence importante. Renforcer la veille sur les moyens mis à disposition en matière de protection des cultures fait partie de l'arsenal proposé. Un des enjeux de la compétitivité des entreprises de la filière réside dans la préservation de l'atout sanitaire de la production française. La qualité du plant français est reconnue mais la filière considère qu'il reste encore des places à prendre. Concrètement, cela passerait par le développement de la recherche (avec la diffusion des résultats), aussi bien au niveau variétal qu'à celui de la protection des cultures. Il est proposé d'autoriser les travaux sur les maladies de quarantaine en ayant comme objectif le traitement prophylactique et la valorisation des lots contaminés. Le volet environnemental est aussi l'objet de plusieurs propositions parmi lesquelles on retiendra le développement des infrastructures de production et de stockage (afin qu'elles disposent d'une meilleure performance énergétique et environnementale). Des actions pour améliorer la gestion des effluents sur toute la filière (production, négoce, transformation) sont aussi avancées. Le rapport souligne aussi la nécessité de professionnaliser les acteurs de la filière (mise en place d'un CQP pour les vendeurs) et de développer la promotion du produit.