Pesticides
Près des deux tiers des produits sont exempts de résidus mesurables
Le dernier rapport de l’autorité européenne montre une baisse des résidus de pesticides dans les aliments. Des dépassements de LMR ont été notés dans la filière fruits et légumes.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) a publié, la semaine dernière, son troisième rapport annuel sur la présence de résidus de pesticides dans les produits alimentaires en Europe pour l’année 2009. L’étude a porté sur les vingt-sept pays de l’Union plus la Norvège et l’Islande. Les résultats montrent que 97,4 % (+ 1 %/2008) des échantillons contrôlés (tous produits alimentaires) se situaient dans les limites de la législation européenne en matière de résidus de produits phytosanitaires. 61,4 % des échantillons étaient exempts de résidus mesurables et 37,4 % se situaient entre la limite de détection et celle des LMR (limites maximales de résidus). Les dépassements de ces dernières sont passés de 4,4 % en 2008 (date de la précédente étude) à 1,4 %. Ils ont été observés plus dans des échantillons provenant de pays situés hors de l’Espace économique européen (6,9 %) que dans ceux provenant des pays de l’UE et de l’AELE (1,5 %). « Ces progrès viennent saluer les efforts de la filière agricole mobilisée dans le respect des bonnes pratiques », indique dans un communiqué l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes) qui ajoute : « Cette mobilisation collective, la seule qui soit efficace, doit nous permettre d’atteindre, dans des délais raisonnables, les 100 % de conformité. » Le nombre de dépassements le plus important a été enregistré par l’AESA pour le raisin (2,8 %), le poivron (1,8 %), l’aubergine (1,7 %) ainsi que pour les choux-fleurs (0,5 %) et les bananes (0,4 %). Pour les produits issus de l’agriculture biologique, le rapport de l’AESA met en avant un niveau de dépassement sept fois inférieur à celui des autres produits. La Coordination rurale s’est inquiétée sur le pourcentage de multirésidus : « Plus de 25 % des échantillons au niveau communautaire (16 % en France) contiennent de 2 à 26 résidus », s’insurge-t-elle en rappelant le retard dans l’application de la règle demandant la prise en compte des cocktails de résidus. L’AESA avance l’harmonisation des LMR, le changement dans la procédure d’autorisation des pesticides et le renforcement des procédures de contrôles pour expliquer ce qui reste une amélioration globale.