Formation
Premières rencontres euro-méditerranéennes de l’enseignement agricole
Dans la zone méditerranéenne, les problèmes rencontrés sont assez similaires à ceux de l’Union européenne : désaffection pour les métiers, adéquation formation/emploi…
Très investie dans la coopération euro-méditerranéenne, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a organisé, sous l’égide de la commission Agriculture et Forêt, les premières rencontres de l’enseignement agricole euro-méditerranéen. De nombreux représentants de différents Etats, y compris des ministres, ont assisté à ces rencontres organisées du 15 au 17 décembre à Saint-Rémy-de-Provence. Il s’agissait de l’Algérie, du Maroc, du Liban, des Territoires Palestiniens, de la Jordanie, du Yémen, de la Syrie, de l’Espagne et de l’Italie.
Cette première réunion avait pour objet d’identifier les moyens existants, les savoir-faire et l’identification des problématiques pouvant être traitées dans le cadre d’échanges de compétences et d’expériences. « Nous avons la volonté, a souligné Nicette Aubert, vice-présidente de la Région en charge de l’Agriculture, de croiser les expériences pour en dégager toutes les richesses utiles aux uns et aux autres. Chacun dans son pays, dans sa région, possède des savoir-faire qui peuvent être utiles à l’ensemble. Dans des domaines aussi fondamentaux que ceux de l’eau, de l’usage des sols, de pratiques alternatives à l’utilisation des phytosanitaires, les expériences de part et d’autre de la Méditerranée sont utiles à tous car nous sommes confrontés aux évolutions climatiques comme aux demandes sociétale ou l’aspiration à mieux vivre des agriculteurs et des agricultrices. »
Mais que ce soit pour la rive Nord ou pour la rive Sud, la mise en adéquation des problèmes et de l’enseignement agricole nécessitera de profonds changements pour répondre aux principaux enjeux : la gestion du climat, l’accès aux marchés, l’adéquation aux normes internationales, la formation à la qualité, les problèmes environnementaux et d’élimination des déchets, etc. Avec une constante : la désaffection pour les métiers de l’agriculture. Un handicap qui pourrait être surmonté par une nouvelle conception de l’enseignement agricole, c’est-à-dire une meilleure adéquation emploi/formation. Des nouvelles rencontres ont donc été décidées, portant sur des problématiques ciblées, avec en filigrane, la mise en place d’un réseau. « Afin de changer les choses via la formation. »