Yvelines
Première légumerie IVe gamme bio en Ile-de-France
La ferme de la Haye aux Mureaux fournit la restauration collective, et plus particulièrement les cantines scolaires.
La semaine dernière a été inaugurée la première légumerie bio d’Ile-de-France à la ferme de la Haye aux Mureaux (Yvelines). En fonction depuis le début de l’année, cette unité de transformation en IVe gamme, construite grâce à l’assemblage de modules type Algeco, fournit la restauration collective, et plus particulièrement les cantines scolaires, qui apprécient de pouvoir enfin trouver et mettre en œuvre des légumes bio déjà conditionnés en sachets, prêts à consommer ou à cuisiner. A l’origine de ce projet, il y a un financement, fin 2010, accordé par la Driaaf (Direction régionale et interdépartementale de l’agriculture et de la forêt) et un agriculteur, Xavier Dupuis, soutenu par le Gab (Groupement des agriculteurs bio) d’Ile-de-France. Celui-ci s’est installé à Flins sur un terrain de 120 ha, initialement destiné à la construction d’un circuit de F1. Il y a mis en œuvre 2 ha de carottes bio et a financé une partie des équipements de l’atelier. Le Cuma bio Val-de-Seine, qui a été créé pour gérer l’activité, compte aujourd’hui quatre producteurs associés (dont Xavier Dupuis) en charge d’assurer l’approvisionnement de l’atelier de transformation en carottes, choux rouges, choux blancs, pommes de terre, betteraves, salades… La commercialisation est effectuée par les producteurs ou par l’intermédiaire des Fermes bio d’Ile-de-France qui fédèrent vingt-cinq agriculteurs potentiellement fournisseurs de la légumerie. L’atelier collectif, dont la construction représente un investissement de 194 457 €, est équipé pour éplucher, laver, ébouter et conditionner les légumes en proposant à ses clients une DLC de six jours. En janvier, la légumerie a pu démarrer rapidement son activité grâce à une commande de 35 t de carottes réalisée par le groupe Elior Restauration Enseignement qui a servi ces produits dans plus de 700 restaurants scolaires franciliens. Pour cette première année, Xavier Dupuis envisage de transformer 80 t de légumes. Un volume qui devrait bondir à 200 t, c’est-à-dire la capacité maximum de l’atelier, d’ici trois ans.