Congrès de l’UNPT
Pour ses dix ans, l’UNPT atteint désormais la maturité
Le 10e congrès a démontré que l’UNPT était pleinement « en action ». Beaucoup de chantiers sont ouverts. Mais des questions restent encore en suspens…
Stéphane Le Foll était attendu avec beaucoup d’impatience le 14 février au 10e congrès de l’UNPT. Mais l’actualité en a voulu autrement… C’est Christine Avelin, conseillère “productions végétales” au cabinet du ministre, qui livra les principaux éléments de réponse aux interrogations soulevées par Patrick Trillon. Le président de l’UNPT a interpellé la représentante du ministre sur ce qui fait l’actualité de la filière : les conséquences de la libéralisation du secteur féculier et les inévitables restructurations ainsi que le renforcement de la politique sanitaire (lutte contre nématodes et taupins notamment). Il s’agit également « d’inscrire le dispositif conclu entre GIPT et CNIPT en 2009 dans le nouveau fonds national de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE) », a-t-il demandé. Figuraient également le gros dossier de l’autoproduction de plants (en souffrance depuis plus d’un an et dont l’accouchement n’est toujours pas programmé), les répercussions de la nouvelle Pac et l’entrée de la pomme de terre dans l’OCM unique… sans oublier le dossier des inondations du Nord de la France. « Un dossier sur lequel les réponses apportées ne sont pas satisfaisantes », a souligné Patrick Trillon, qui n’a pas omis d’évoquer les freins à la compétitivité comme l’écotaxe ou la taxe sur les heures supplémentaires. Pour Christine Avelin, la nouvelle Pac est favorable à la filière qui « peut bénéficier de nouveaux dispositifs tant en ce qui concerne les groupements de producteurs ou l’interprofession ». Concernant l’intégration des surfaces de pommes de terre de fécule dans les surfaces d’intérêt écologique (SIE), « je crains que le produit ne remplisse pas toutes les conditions », a-t-elle mis en garde. Le ministère partage les préoccupations de la profession en matière d’obtention de plants : disposer de ressources suffisantes pour permettre la création variétale et la recherche tout en maintenant un territoire sain. « Le ministère de l’Agriculture va nommer des médiateurs qui pourront permettre de finaliser les accords en discussion. Sinon, c’est la réglementation qui déterminera le mode de rémunération de la recherche variétale », a-t-elle précisé. Quant aux plants de ferme : « c’est à la profession de faire elle-même les autocontrôles », a-t-elle prévenu.