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Industrie
Pour ses approvisionnements, McCain privilégie le long terme

Le leader des produits transformés à base de pommes de terre McCain met le turbo sur les contrats pluriannuels, une façon de se prémunir contre les variations du marché libre.

La visibilité, la fidélité et la qualité doivent guider les rapports futurs de l'industriel avec ses producteurs.

McCain va désormais privilégier les contrats pluriannuels avec “ses” producteurs français de pommes de terre. Réunis autour du Gappi, ils tenaient leur assemblée générale le 6 février à Arras (Pas-de-Calais). « C'est une véritable rupture dans la stratégie de McCain », a souligné Eric Delacour, leur président. Car même si l'industriel a lancé ce type de contrat voici six ans, il privilégiait jusqu'à présent les contrats annuels avec un approvisionnement sur le marché libre. Le rachat du belge Lutosa et du hollandais CêlaVita a radicalement changé les choses. Plus qu'hier, l'industriel canadien est en position de force en Europe et compte bien ne pas se laisser dépasser par ses concurrents, notamment ceux implantés le long de la frontière franco-belge. « Cette année, nous achèterons 2,5  Mt de tubercules », ont expliqué Jean Bernou et Philippe Théry, respectivement président et vice-président des achats de McCain Europe Continentale. Il faudra faire tourner les dix sites de production allant de la France à la Pologne. En prévision de l'achat de tels volumes, McCain prône la simplification de ses contrats, du côté notamment du calcul de la tare et du système de primes. Pour Philippe Théry, « le rachat de Lutosa [dont les usines sont proches de l'usine de Béthune, NDLR] donne une plus grande flexibilité à nos approvisionnements. » « McCain veut construire des relations solides et durables avec ses fournisseurs agriculteurs », a expliqué Jean Bernou. Pour lui, la visibilité, la fidélité et la qualité constituent les trois principes qui doivent guider les rapports futurs de l'industriel avec ses producteurs, « chacune des deux parties ayant besoin de planifier sur le long terme. » « McCain n'a pas besoin de travailler avec tout le monde », a-t-il ajouté, mais veut s'appuyer sur un groupe de producteurs fidèles, dans un partenariat étroit pour des produits de qualité. « Pour nous, cette qualité, ce sont des produits homogènes en phase avec nos normes. Nous voulons éviter les fluctuations. » C'est un véritable tournant que prend l'industriel dans sa politique d'approvisionnement, n'hésitant pas à préférer un bon partenariat avec 800 à 1 000 agriculteurs plutôt que de « papillonner avec 1 500 à 2 000 livreurs ».

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