Nord-Pas-de-Calais
Pour ses 25 ans, Perle du Nord se paye une cure de jouvence
Perle du Nord veut très vite multiplier ses ventes par quatre. La marque nordiste va adopter en avril prochain une nouvelle segmentation pour séduire le consommateur.
Tournant stratégique pour Perle du Nord. La marque fétiche de l’endive adopte une nouvelle segmentation, muscle son équipe et repart à la conquête des consommateurs. L’organisation vient d’être finalisée par les six actionnaires historiques de la SAS Perle du Nord le 12 novembre (1).
Dès la campagne 2010-2011, les volumes d’endives Perle du Nord devraient passer de 18 à 80 000 t, à la faveur d’une gamme déclinant ses utilisations culinaires (cf. article fld hebdo du 7 avril 2009). Elle devrait être finalisée en avril et s’élargir à d’autres légumes.
Directeur général de la SAS depuis janvier 2008 et chargé d’une mission temporaire de 18 mois, Christophe Levyfve a déployé beaucoup d’énergie sur ce dossier. Directeur général de l’agence de publicité KRBO (une des neuf sociétés du groupe de communication Netco Group), il avait gagné le budget “Perle du Nord” en 2007 avant d’accepter la mission proposée par Hugues Moilet, président-directeur de Primacoop et président de Perle du Nord. Il devrait la poursuivre jusqu’en août 2011.
Le nouveau schéma s’appuie sur la SAS “groupe Perle du Nord” nouvellement créée et constituée des six OP fondatrices chargées d’organiser la production. Quant à la SAS “Perle du Nord” qui évolue en SASU (Société anonyme simplifiée unipersonnelle), elle est filiale à 100 % du groupe. La SASU possède la gestion de la marque et des produits Perle du Nord. Elle achète la totalité des 80 000 t d’endives mises en marché.
La SASU possède un contrat exclusif avec les quatre bureaux commerciaux qui assurent le rôle de commissionnaires (2). La SASU devient l’interface entre les coopératives productrices et leurs bureaux de vente. « Nous avons voulu un système ouvert », explique Christophe Levyfve. La SASU a la possibilité d’acheter de l’endive à un producteur indépendant ou à une autre OP. Le bureau commercial de cette OP pourra devenir commissionnaire. Le schéma peut évoluer et accueillir de nouveaux partenaires… dans la limite du nombre d’OP productrices d’endives.
Fort du succès de “La Grande Enquête” lancée en automne dernier, Christophe Levyfve se montre confiant. « Ne serait-ce parce que c’est la première fois qu’une marque f&l tient compte de l’avis de ses consommateurs pour finaliser sa gamme », précise-t-il.
(1) Il s’agit des SCA Marché de Phalempin, France Endive, Primacoop, Valois Fruit, SIPEMA et de la SICA Cap Endives.
(2) Il s’agit de Prymex, Santerleg, France-Nord et Cap Distribution.