Distribution
Pour l'UNFD, le Plan Commerce de Sylvia Pinel peut encore être amélioré
La ministre du Commerce a présenté ses propositions pour soutenir le commerce en France. Pour les détaillants en fruits et légumes, certains aspects manquent néanmoins.
Aucune mesure n'est prévue pour le commerce de plein-vent qui représente 18 % des ventes de f&l.
Sylvia Pinel, ministre du Commerce, a présenté la semaine dernière son plan d'action pour aider le commerce (cf. fld hebdo du 5 juin). Une des mesures phares, en tout cas une des plus relayées par les médias, est la soumission des drive aux règles d'urbanisme commercial. Plusieurs axes sont d'autre part suivis : facilitation de l'installation, simplification de la transmission d'entreprise, maîtrise de l'évolution des loyers commerciaux et des charges locatives, modernisation de la fiscalité. L'UNFD salue la démarche et l'encadrement des drive. De même elle se félicite de la proposition de prendre l'indice des loyers commerciaux comme pivot de la revalorisation des loyers lors de l'entrée dans les commerces ou lors du renouvellement du bail. Cependant, elle veut attirer l'attention sur certains points et apporter des propositions. Ainsi, les détaillants fruits et légumes regrettent l'oubli de la vente directe des producteurs aux consommateurs dans le Plan Commerce et souhaitent que cette forme de commerce soit mieux encadrée (inscription au Registre du Commerce et des Sociétés). L'installation de nouveaux commerçants devrait être l'occasion de renforcer une formation spécifique comme cela existe dans les métiers de l'artisanat ou de l'agriculture : « Trop de candidats à notre métier de primeur s'improvisent aussi bien dans le montage de leurs projets que dans la capacité à proposer des produits sains et de qualité. » La simplification de la fiscalité est aussi bien accueillie mais des allé-gements immédiats l'auraient été encore plus. Enfin, Christel Teys-sèdre, présidente de l'UNFD, regrette « qu'aucune mesure spécifique n'ait été prévue pour le développement et la pérennité du commerce non sédentaire. Comme vous le savez, les marchés représentent plus de 18 % de la commercialisation des fruits et légumes et nécessitent une attention particulière. Même si la gestion des marchés relève principalement des municipalités, ces commerçants doivent eux aussi être aidés par des dispositifs qui leur soient dédiés pour pérenniser leurs entreprises. »