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L'exemple d'un exportateur à Rungis
Pour le grand export, il faut favoriser la diversité des variétés

« Sur des marchés comme Dubaï ou les Philippines, la force de la France en fruits à noyau réside dans sa diversité », estime Denis Hamon, président de Paris Gastronomy.

Depuis sa création en 1996, Paris Gastronomy (11 M€ de chiffre d'affaires), installé sur le marché de Rungis, est spécialisé dans l'exportation de tous produits alimentaires frais par transport aérien ou maritime. La société expédie vers l'Afrique (Nigeria, Ghana), le Moyen-Orient (Emirats Arabes Unis...), l'outre-mer, l'océan Indien et vers l'Asie du Sud-Est (Philippines principalement, Singapour et Thaïlande). La clientèle se partage entre la distribution et les importateurs-grossistes en relation avec l'hôtellerie et la restauration sur ces destinations. « Nous allons chercher la mâche dans la région nantaise, nos endives dans le Nord, les melons et les fruits à noyau dans le Sud, explique son président, Denis Hamon. Nous complétons notre offre avec des grossistes de Rungis comme Monloup et Paris Select. Notre force est de pouvoir envoyer chez un client en Afrique ou au Moyen-Orient une commande complète et diversifiée ».

La logistique, élément primordial

L'ensemble des commandes est préparé à partir de Rungis avec des entreprises comme Kuehne + Nagel ou SDV. « Travailler en aérien a un coût mais il est irremplaçable pour les fruits à noyau, reconnaît Denis Hamon. A une époque, des essais ont été faits en début de saison pour expédier des pêches et des nectarines par bateau. Mais, avec un temps de transport moyen de quinze jours pour les Antilles, trois semaines pour l'océan Indien, il n'a pas été possible d'offrir une qualité acceptable. » Les demandes de la clientèle ne sont pas homogènes. « La grande distribution dans ces pays est similaire à celle de la France, analyse Denis Hamon. Elle recherche en premier lieu le prix. La tenue du fruit passe au second plan, ce qui oblige à expédier des fruits durs. En revanche, la restauration et les grands hôtels sont à la recherche de produits de plus grande qualité. » La notion de calibre est devenue prédominante dans les commandes parce qu'elle impacte directement le prix du fruit. Ce phénomène n'existait pas il y a encore dix ans. De plus, contrairement à un exportateur sur le marché européen, Denis Hamon doit s'acquitter du passage en douanes. « Pour les f&l, cela peut représenter entre 3 et 7 € du kilo. »

Paris Gastronomy évolue dans un milieu très concurrentiel et mondial

Sur les marchés asiatiques, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont des compétiteurs sérieux, tout comme l'Afrique du Sud sur la zone de l'océan Indien. « Notre chance, c'est la saisonnalité et la richesse de l'offre, martèle Denis Hamon. Nous vendons très bien la mirabelle française auprès des pâtissiers du monde entier parce que la France est seule sur ce créneau. Il faudra sûrement à l'avenir mettre plus en avant les variétés – je pense à l'abricot – et l'offre régionale, car la restauration des grands hôtels demande ces produits. » Paris Gastronomy a créé une ligne spécifique “Origine Provence” regroupant les fruits de la région, afin d'en souligner l'origine. « Dans cette activité, il faut éviter à tout prix l'uniformisation qui tue le marché », conclut-il.

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