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Préparation de l'Assemblée générale
Pour être au fait des attentes consommateurs l'Aneefel s'est tournée vers l'ObSoCo

En marge de la préparation de son Assemblée générale, le 13 mars à Saint-Malo, l'Aneefel livre un entretien commun avec l'ObSoCo pour expliquer l'évolution du métier d'expéditeur.

FLD : L'Aneefel et l'ObSoCo travaillent ensemble, pour quelles raisons ?

VALÉRIE AVRIL : D'importants investissements ont été consentis par les expéditeurs et exportateurs pour moderniser et rénover leurs outils, en investissant en matériel ou en production. Notre fonction à l'Aneefel est de les accompagner. Les métiers évoluent et donc l'Aneefel également. Il nous semblait indispensable de communiquer différemment. Pour ce faire, nous avions besoin d'une expertise extérieure. L'expertise de l'ObSoCo dans la distribution et les relations amont/aval a donc été déterminante dans le choix d'une mission d'accompagnement.

NATHALIE DAMERY : J'ai découvert l'univers passionnant des f&l lorsque j'étais directrice du marketing stratégique à GS1. J'ai eu l'opportunité de travailler sur le développement des standards pour la filière, de visiter des sites, de rencontrer des professionnels. A ce titre, j'ai été invitée à prendre la parole à l'Assemblée générale de l'Aneefel, à Avignon, en 2011. Depuis je n'ai cessé de m'intéresser au secteur et à son évolution.

FLD : Comment expliquez-vous l'évolution du métier d'expéditeur ?

V. A. : L'évolution du métier tient à plusieurs facteurs. Les contraintes réglementaires sont de plus en plus prégnantes, cela concerne la qualité en particulier. Les relations commerciales ont été bousculées par différentes réformes, dont la LMA et plus récemment la loi Hamon. Tout cela a un impact direct sur les échanges avec la GMS et avec les grossistes. Evidemment, l'embargo russe a eu un retentissement sur l'exportation. Enfin, les TPE/PME sont soumises à des évolutions juridiques, sociales et sociétales. Leur environnement s'est complexifié. Aujourd'hui un chef d'entreprise est “multicasquette”. Il est en prise directe à la fois sur son cœur de métier et sur les relations avec ses salariés : il doit notamment s'assurer de leur montée en compétences. L'Aneefel accompagne ces évolutions juridiques et sociales, mais pour l'aspect sociétal, sur les attentes des consommateurs, nous nous sommes tournés vers l'ObSoCo.

N. D. : Il est vrai que la société est en pleine mutation: économique (contraintes sur le pouvoir d'achat), technologique (avec la révolution numérique) et sociologique. Les attentes des consommateurs sont corrélées à ces changements. Ils ont besoin de confiance et de s'inscrire dans une consommation responsable (pour leur santé et pour l'environnement). Et d'ailleurs, les adhérents de l'Aneefel ont mis en place des actions pour contribuer à répondre à ces attentes.

FLD : Une autre évolution n'est-elle pas le rapprochement entre la production et l'expédition ?

N. D. : Ce rapprochement est à l'image de la société. Les frontières sont devenues poreuses entre les différentes activités. Elles sont même en train d'exploser. Par exemple, la grande distribution étend son périmètre, de l'hypermarché au magasin de proximité, en passant par le drive. En réalité ce sont tous les métiers du commerce qui sont en cours de redéfinition. Les expéditeurs et exportateurs n'échappent pas au phénomène. Se tourner vers la production est une façon pour eux de maîtriser l'offre finale.

V. A. : Cette évolution nous amène à réfléchir à la position de l'expéditeur dans la filière. Nous sommes bousculés par les circuits courts, qui rencontrent un grand succès d'estime de la part des consommateurs. Pour autant, l'essentiel de la consommation se fait à 95 % par le biais de la grande distribution et des réseaux spécialisés. C'est pourquoi nous sommes fiers de rappeler que notre profession nourrit 66 millions de personnes, voire plus, puisque nous exportons dans le monde entier.

FLD : Et l'export justement, comment évolue-t-il ?

V. A. : On n'ouvre pas un marché à l'export facilement. C'est un vrai métier, qui demande des compétences. Certaines entreprises prennent des initiatives, il faut les accompagner. Nous avons du potentiel, mais il ne suffit pas d'une incitation politique pour développer l'international.

FLD : Vous parliez d'outils d'information à créer, lesquels et pourquoi ?

V. A. : Nous sommes en train d'écrire notre rapport d'activités 2014 avec l'ObSoCo. Il s'agit de valoriser tout le circuit, depuis la production jusqu'à la distribution. Nous allons refaire le site Internet. Notre objectif est de donner de la visibilité aux métiers de nos adhérents. On le voit, les besoins actuels en f&l, pour le consommateur, les distributeurs ou les grossistes, sont d'avoir des denrées de qualité, traçables, avec des conditionnements adaptés aux produits ou à façon. C'est pourquoi les producteurs et les distributeurs doivent être conscients de la valeur ajoutée de cette profession.

N. D. : Nous avons eu l'occasion de rencontrer certains adhérents de l'Aneefel et nous avons été séduits par la modernité de leur vision et de leur engagement, encore trop peu visible. Faire valoir leur savoir-faire est notre objectif de communication.

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