Port Vendres : cap au Sud
Depuis le 14 novembre, une nouvelle ligne de merroutage entre Port Vendres et Tanger a été mise en place par la compagnie IMTC et le CLMT, avec deux rotations les lundis et jeudis et les mercredis et samedis.
Une nouvelle ligne de merroutage entre Port Vendres et Tanger a été mise en place le 14 novembre par la compagnie marocaine International Maritime Transport Corporation (IMTC) et le Comptoir Languedocien de Transit et de Manutention (CLMT). Deux rotations seront assurées par deux navires rouliers, d’une capacité de 160 remorques à l’aller puis retour. Les bateaux arriveront à Port Vendres les lundis et jeudis, pour en repartir les mercredis et samedis.
Cette réalisation a été soutenue par la CCI de Perpignan et le Conseil Général des Pyrénées-Orientales. Lors de sa présentation, Bernard Fourcade, président de la CCI a fixé les objectifs : “Chaque année, 450 000 t de fruits et légumes remontent du Maroc et transitent par Perpignan. Nous souhaitons capter 15 % de ces flux.”
Une escale hebdomadaire en provenance d’Agadir
Autre avantage pour Port Vendres, cette ligne ouvre une nouvelle porte pour accéder à l’Europe. Jusqu’à présent, le port d’Algésiras s’imposait pour l’introduction de marchandises en provenance du Maroc, où 300 camions transitent chaque jour. Déjà des transporteurs comme Guantez Rodriguez, se sont engagés à faire passer entre 15 et 20 remorques par rotation maritime. De plus, un autre élément va booster l’activité de Port Vendres : c’est la mise en place d’une escale hebdomadaire d’un cargo équipé en froid (capacité 1 800 palettes) en provenance d’Agadir, et chargé de primeurs à destination des pays de l’Est. Enfin, il faudra peut être aussi compter avec l’accord de coopération signé entre la région et celle de Berkane “la province des oranges” qui pourrait capter des flux d’agrumes, au moment même où certains opérateurs s’inquiètent de la situation du port de Marseille.
Pour faire face à ces nouvelles activités, Port Vendres finalise la modernisation de son terminal fruitier et envisage de nouvelles infrastructures pour augmenter et diversifier ses capacités de trafic. Il s’agit d’un terminal routier dédié au merroutage et d’un nouveau quai mixte de commerce, prévu à l’horizon 2008.
En misant sur ce nouveau type de transport, Port Vendres s’inscrit dans le cadre d’une politique prônée par l’Union européenne qui encourage la création d’autoroutes de la mer, afin de favoriser le développement de transports alternatifs à la route. Son but est de répondre à l’augmentation du transport de marchandise ; de prévenir l’engorgement des réseaux routiers et d’inciter les transporteurs à réaliser des économies d’énergie. Des lignes de ce type existent déjà entre Toulon et Rome, Barcelone et Rome.