Aller au contenu principal

Rhône-Alpes
Pommes et poires de Savoie : la dynamique d’une petite filière

Les producteurs des Pays de Savoie cultivent la qualité et ont obtenu, en 1996, l’IGP. Après la région Rhône-Alpes, ils tentent une percée à Paris, dans le Midi et l’Est de la France.

C’est une toute petite récolte que les pommes et poires de Savoie enregistrent cette année. « De - 20 à - 80 %, indique Gérard Tissot, le président du Syndicat des fruits de Savoie, en fonction des variétés et de la localisation des vergers. De plus, nous n’aurons pas de récolte en bio en raison du puceron cendré. » Conséquence d’une longue série de pluies qui a gêné la pollinisation et d’un gel survenu à Pâques. En temps de récolte normale, les deux départements Savoie et Haute-Savoie produisent autour de 20 000 t, un « volume stable en dépit de la perte d’adhérents. Il serait plus judicieux de donner des primes à la plantation qu’à l’arrachage. Néanmoins, on assiste à de nouvelles plantations en Golden et surtout en poires qui regagnent des parts de marché. » Mais s’ils manquent chroniquement de volumes, les producteurs des Pays de Savoie cultivent la qualité. L’obtention de l’IGP en 1996 a consacré des fruits très recherchés, issus de seize variétés de pommes (270 ha) et de poires (100 ha) et cultivées par soixante-six arboriculteurs. Actuellement, 4 000 t sont produites sous IGP : « Nous récoltons entre le 15 août et le 15 octobre à une altitude qui oscille entre 400 et 800 m, d’où des rendements moindres que nous limitons volontairement à 45 t/ha pour les pommes, afin d’obtenir des fruits très qualitatifs. » Les pommes et les poires sont produites selon les règles de l’agriculture raisonnée. « Le principe est acquis depuis longtemps, mais nous voulons aller plus loin pour réduire encore les résidus. Nous travaillons par exemple sur de nouveaux porte-greffes (pour limiter l’utilisation d’engrais) ou de nouveaux process pour enlever l’éthylène. » Actuellement, la production est distribuée en quasi-totalité en région Rhône-Alpes et tente sa percée à Paris, dans le Midi et l’Est de la France. Les fruits sont commercialisés sous la marque collective “Marque Savoie”qui réunit à ce jour trente-huit entreprises et onze organismes répartis dans cinq filières : l’agroalimentaire, le tourisme, la filière Bois, l’horticulture et les pépinières et la restauration. « Sa mise en place et la notoriété qu’elle a acquise ont été très bénéfiques à notre petite filière qui n’aurait pu obtenir les mêmes résultats que la collective. »

Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Des melons charentais jaunes, entiers, posés dans un champ. </em>
Melon : « Il faut relever les prix d’achat pour couvrir les frais de production »

Joël Boyer, dirigeant de l’entreprise Boyer (marque Philibon notamment) appelle au soutien de l’aval, alors que la filière du…

<em class="placeholder">Gros plan sur un pommier de pommes Fuji.</em>
Tavelure de la pomme : le captane, un fongicide dans le « flou »

Le lancement de la campagne pommes 2025-2026 par l’ANPP, le 28 août à Paris, a été l’occasion de revenir sur les enjeux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes