Pomme du Limousin : enfin l’AOC
Autorisée depuis le 17 juin par le Comité national des produits agroalimentaires de l’Inao (Institut national des appellations d’origine), la reconnaissance en AOC de la pomme du Limousin vient enfin de paraître par décret au Journal Officiel du dimanche 28 novembre.
Des critères stricts, gages de qualité
Les critères pour bénéficier de l’appellation Pomme du Limousin sont désormais définitivement fixés. Seules les pommes issues de la variété Golden Delicious ou de ses mutants entrent dans l’appellation. Celles-ci doivent être produites sur une aire strictement définie comprenant une centaine de communes réparties sur quatre départements : Corrèze, Creuse, Dordogne et Haute-Vienne. Chacune de ces communes doit être située entre 300 et 500 m d’altitude.
Concernant le fruit lui-même, le décret précise qu’il doit posséder “une chair blanche et ferme, une texture croquante, juteuse et non-farineuse, ainsi qu’un bon équilibre sucre/acide”. Une sélection, au niveau de la coloration, du calibre doit également être pratiquée pour l’appellation : “Les pommes sont de coloration 2 (C3 et C4), 3 (C5 et C6), 4 (C7 et C8) en référence au code couleur officiel de la golden édité par le Centre technique des fruits et légumes (CTIFL)… Elles doivent présenter un indice réfractométrique supérieur ou égal à 12,5° Brix, une fermeté supérieure ou égale à 5 kg/cm2 et une acidité supérieure ou égale à 3,7 g/l d’acide malique.”
Le Décret paru au JO encadre également la pratique culturale : la densité de plantation doit être comprise entre 1 000 et 30 000 arbres par hectare, les pommiers doivent être taillés tous les ans à partir de la troisième feuille. La désinfection chimique des terrains avant plantation est interdite.
Au chapitre de l’irrigation, seules les techniques de micro-irrigation ou une irrigation localisée sont permises.
L’emploi d’insecticide le mois précédant la récolte est interdit à l’exception des moyens biologiques. La cueillette doit être manuelle et les traitements phytosanitaires après récolte sont proscrits. Un chapitre concerne également la traçabilité, le stockage, le tri et le conditionnement. Les dates de début et de fin de récolte seront fixées chaque année par arrêt préfectoral sur proposition de l’Inao auprès du syndicat de Défense.