Pomme de terre : un marché plus ferme
La tension s'accentue sur le marché du frais, sous l'effet d'une limitation volontaire des mises en marché de la part des producteurs. Les écoulements se font avec parcimonie, ce qui induit certaines difficultés d'approvisionnements, notamment dans les calibres +40/45 mm (envoyés plus spécifiquement à l'export), ainsi que dans le vrac culture (largement écoulé auprès des industriels). Car si les transactions s'avèrent plus calmes sur l'Hexagone, par la force des choses, en revanche, elles conservent un rythme soutenu au niveau de l'activité industrielle ainsi qu'à l'export.
En Belgique comme aux Pays-Bas, la fermeté du marché se vérifie et la production hésite toujours à écouler davantage de produits, dans l'optique de nouvelles hausses des prix.
Ce contexte de marché, généralisé à la plupart des pays d'Europe de l'Ouest, induit une certaine sérénité au sein de la filière : la production devrait continuer de gérer ses mises en marché de façon à maintenir l'équilibre commercial actuel, voire le renforcer encore davantage.
En pomme de terre primeur, l'offre s'étoffe avec, notamment, l'arrivée d'Israël sur le marché. Les arrivages marocains continuent, pour leur part, de se développer (1.075 t en semaine 5 contre 1716 t en 2005). Au total, ce sont près de 2.000 t qui ont été déchargées depuis le début de la saison. C'est encore peu. Néanmoins, les stocks à quai s'écoulent difficilement (malgré quelques départs pour l'Allemagne et les Pays-Bas), face à une demande encore peu positionnée sur ce produit, ce qui engendre de constants petits ajustements baissiers des prix.