Pas-de-Calais
Pom'Idéal développe de nouvelles variétés et poursuit son activité négoce
un nouveau métier entre obtenteurs et consommateurs. Elle sera au Sial pour la première fois pour présenter, entre autres, sa nouvelle variété Laurette.
« On a inventé un nouveau métier ! », explique fièrement François Lefebvre, directeur général de Pom'Idéal. « Jusqu'à présent, il n'y avait personne entre l'obtenteur et le conditionneur. Nous avons donc créé cette nouvelle fonction. Nous allons dans les trois stations de sélection française (Grocep, Bretagne Plants et Comité Nord) (1) et cherchons à développer des liens avec l'obtenteur en visant des exclusivités commerciales sur des variétés d'intérêt », précise cet ancien responsable qualité en GMS. Avant de créer la société Pom'Idéal avec son associé André Sambussy en juillet 2011, François Lefebvre avait déjà roulé sa bosse dans “le monde patatier”. Une expérience de responsable qualité au sein des anciens Ets Catteau d'Aire-sur-la-Lys (à la marque Cedico) passés entre les mains de Tesco et de Carrefour, il découvre le secteur chez Potato Masters. Durant une douzaine d'années, il a en charge le développement variétal, notamment celui de la variété Exquisa. Puis il rejoint la société Pomone en 2007 où il rencontre André Sambussy, le gérant de cette société de négoce créée en 1993 à Witternesse (Pas-de-Calais).
Pom'Idéal travaille avec des sociétés comme Bayard, Touquet Savour, Sopom, Pomly, Coisnon, Les Trois Laboureurs...
Les deux hommes décident de s'associer et créent la SAS Pom'Idéal en 2011. Ancien commercial du courtier nordiste Agrochange, André Sambussy est, quant à lui, passé chez Buché 2 ainsi que chez le sélectionneur Van Rijn qu'il quittera en 2010 pour reprendre Pomone. Pour l'instant les deux entreprises se complètent, mais à terme Pomone devrait disparaître au profit de Pom'Idéal. Les deux associés ont bâti leur stratégie suivant deux axes : la poursuite de l'activité négoce d'un côté, et le développement et la commercialisation de nouvelles variétés de l'autre. Dans leur portefeuille des variétés comme Laurette, Liberta, Prunelle ou Cheyenne et Toscana qu'ils développent en co-partenariat. « On se rémunère à l'hectare planté développé qui englobe l'encadrement technique et le support marketing », précise François Lefebvre. Pom'Idéal travaille avec des sociétés comme Bayard, Touquet Savour, Sopom, Pomly, le groupe Coisnon ou Les Trois Laboureurs. A chaque fois les deux parties signent un cahier des charges. « C'est de cette façon que nous pouvons garantir une traçabilité parfaite de nos variétés et éviter la production parallèle. Car le producteur signe également une charte qui renforce la traçabilité du système. »
(1) Il existe quatre stations de sélection en France dont l'une est sous statut privé (Germicopa). Les trois autres (EPR) dépendent de la Fédération nationale des plants de pommes de terre.