Légumes transformés
Politique et communication au cœur de la “Journée des légumes en conserve et surgelés”
L'Unilet, le Cenaldi et la Fiac ont évoqué leurs inquiétudes vis-à-vis de la réglementation française, ainsi qu'un rapprochement avec les interprofessions belges et néerlandaises.
Le 18 juin avait lieu la traditionnelle “Journée des légumes en conserve et surgelés” organisée par l'Unilet, le Cenaldi et la Fiac. « L'Unilet a cinquante ans et des racines assez solides pour affronter les grands défis qui se présentent, a souligné en préambule Jean-Bernard Bonduelle, président de l'Unilet. Nous devons faire face à la baisse de consommation des légumes frais comme transformés et à la crise de confiance éprouvée par le consommateur. Pour cela, il faut renforcer les actions de communication collectives. » Ont ainsi été évoqués le programme européen 2010-2013 avec les filières belges et néerlandaises des légumes en conserve et surgelés à destination des consommateurs et professionnels de santé (cofinancement de 7,4 M€) et le programme “Mon petit Légumady” avec les Pouvoirs publics et Interfel pour faire aimer les légumes aux enfants. Côté production, les surfaces ont diminué en 2013 et retrouvé un niveau proche de 2011. Le volume agricole atteint 69 400 t, une baisse essentiellement due aux haricots et choux-fleurs tandis que carottes et épinards ont augmenté significativement. En 2013, les fabrications de conserve sont en recul de 5 % (fabrication de pois historiquement faible), tandis que les surgelés progressent de 2 %. La politique et la réglementation française étaient aussi au cœur des débats. Luc Desbuquois, président du Cenaldi, espère que « la filière ne sera pas oubliée dans le Plan de Compétitivité » et a rappelé le non-sens de l'obligation d'apport total dans les organisations de producteurs prévue par l'OCM f&l. Pierre Sifflet, président du groupe légumes à la Fiac, a souligné les distorsions de concurrence et les différences de normes avec les autres Etats membres, expliquant les difficultés de la filière pour faire face à l'interdiction en France du BPA ou encore le décret sur les auxiliaires technologiques. « Une approche communautaire doit être favorisée. Il faut arrêter d'ajouter des normes sur les normes européennes », a-t-il demandé, avant d'évoquer les relations avec la grande distribution. Corinne Orzechowski, déléguée aux industries agroalimentaires, représentant le ministère de l'Agriculture, a tenu à souligner : « La vision intégrée et solidaire de cette filière. J'ai bien compris vos attentes : simplification, outils de compétitivité et confiance » tout en indiquant qu'il faut parfois « faire contre mauvaise fortune bon cœur ». Enfin, Jean-Bernard Bonduelle a évoqué un rapprochement avec les filières belges et néerlandaises : « Il faut que notre interprofession dépasse les frontières de la France pour une reconnaissance élargie de la filière. »
• 19 organisations de producteurs et 28 sites de transformation
• 15 principaux légumes
• 69 400 ha (71 100 ha en 2012 ; - 2 %)
• Production agricole : 899 000 t (913 900 t en 2012 ; - 2 %)
• Fabrication de conserve : 603 000 t 1/2 brut (632 000 t 1/2 brut en 2012 ; - 5 %)
• Fabrication de surgelés : 375 000 t (367 000 t en 2012 ; + 2 %)