Rencontre parlementaire
Politique alimentaire : la valeur des métiers et des produits est au cœur des débats
Le 13 novembre, sous la présidence de Gérard César, sénateur et rapporteur du budget agricole, une réunion parlementaire a fait le point sur la politique alimentaire en France.
En présentant la journée, le sénateur Gérard César a indiqué vouloir mener une réflexion collective sur la politique alimentaire en France. Si certains s’interrogent sur la superposition de plans nationaux en faveur d’une meilleure alimentation (PNNS, PNA, Plan obésité, etc.), d’autres estiment que c’est une chance de pouvoir en débattre. « Bien que le PNA soit récent, il a donné lieu à nombre d’actions en particulier auprès des jeunes comme les classes du goût, un fruit à la récré, et auprès de la restauration collective. En dix ans, nous avons vu une politique nutritionnelle se structurer dans notre pays », rappelle Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation au ministère de l’Agriculture. Un Observatoire de l’alimentation sera d’ailleurs créé officiellement début décembre. Au sujet de la restauration hors domicile, dont la restauration collective en France (3,3 milliards de repas servis par an), plusieurs opérateurs ont rappelé l’importance de valoriser les métiers. « Nous avons lancé un certificat de spécialisation dans huit régions pour faire reconnaître nos métiers et nous avons la volonté de le développer à l’échelle nationale, a indiqué Bruno Berthier, président du CCC. On peut faire toutes les lois possibles, si le personnel ne les a pas apprises, cela n’a pas de sens. » L’après-midi était dédié à l’accessibilité. « Quand on aborde la question du prix, se pose la question de la valeur de notre alimentation », a rappelé Alain Berger, délégué interministériel aux IAA. A ce sujet avant de rappeler la part des achats de f&l dans les dépenses des Français (1,6 %), Louis Orenga, directeur général d’Interfel, a indiqué : « l’accessibilité des f&l, ce n’est pas que le prix, nous devons maintenant travailler sur les comportements des consommateurs comme la mise en œuvre des produits et ce en tenant compte de la lutte contre le gaspillage. » Sur la question de la formation et des métiers, Interfel travaille actuellement avec la grande distribution et le commerce traditionnel pour aider à l’information et à l’éducation des consommateurs. Redonner de la valeur à l’alimentation passe aussi par l’explication des prix, un sujet dans l’air du temps puisque c’était cette semaine qu’était remis le rapport Chalmin (cf. Rapport Chalmin : la marge nette du rayon f&l s’établit à + 0,6 % ).