Obtention
Poire Selena, bienvenue aux clubs
Après la création du club poire Selena, un logo et un stick ont été dessinés, des PLV sont prévues dans les magasins. Selena sera aussi sur les salons professionnels.
Benoît Escande, gérant des pépinières éponymes, a annoncé, la semaine dernière, la création du club poire Selena. C’est en fait le nouveau nom de la variété Elliot rebaptisée pour un meilleur impact commercial. Selena Elliot est une obtention de l’université Davis en Californie, qui est caractérisée par son épiderme bronzé- cuivré qui arrive à maturité fin août-début septembre dans le Sud-Est et mi-septembre dans le Val-de-Loire, soit 25 à 30 jours après la poire Williams.
En bouche, son grain est fin, aromatique (mais doit être pelée pour être consommée) au taux de sucre important et sa conservation est d’au moins cinq mois. Elle doit être affinée et, au stade de la consommation, elle peut être conservée cinq à sept jours à température ambiante. Pour l’heure, les quantités produites sont encore réduites. Deux hectares ont été plantés en Val-de-Loire, 1 ha (en bio) dans le Sud-Ouest et 12 ha dans le Sud-Est. En 2008, 30 tonnes ont été récoltées et les prévisions pour cette année s’élèvent entre 70 et 75 tonnes.
Selon Benoît Escande, « le marché de la poire est stable mais avec une offre variétale assez limitée, longue à diversifier car ce fruit est techniquement difficile à maîtriser et le retour sur investissement assez long. » Benoît Escande Edition (BEE) et les pépinières Escande financent à la fois le travail en amont via un partenariat avec la station arboricole La Pugère (Bouches-du-Rhône) et en aval : promotion, marketing afin de faire connaître cette nouvelle offre poire.
Sur le plan commercial, un logo et un stick ont été créés, des fiches recettes seront insérées dans les colis, de la PLV est prévue pour les magasins ainsi que la participation à des salons professionnels. La commercialisation sera confiée à Inova Fruits pour les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark et autres pays scandinaves, à AZ Méditerranée pour la France et le Portugal, à Spreafino pour l’Italie et la Grèce.
« Nous recherchons un metteur en marché pour l’Espagne, indique Benoît Escande. Et nous avons commencé à réfléchir sur des stratégies de contre-saison. » Par ailleurs, des groupes de travail seront constitués car « il ne peut plus y avoir des produits pur marketing sans une maîtrise technique totale de l’amont. »