Rhône-Alpes
Plus de 300 opérateurs réfléchissent autour de l’abricot
Un des objectifs de la journée consacrée à l’abricot a été de trouver une variété après Bergeron afin d’élargir le calendrier et d’éliminer le plus possible les volumes tenus au froid.
La mobilisation a été très forte le 21 mars dernier à Mercurol (Drôme) où plus de trois cents opérateurs de la filière abricot s’étaient réunis pour une journée de réflexion autour de ce produit emblématique de la Vallée du Rhône. « Il était temps de réunir les producteurs, les metteurs en marché, les opérateurs de tous horizons, qui ont mis trop de temps à se rencontrer », a déclaré Philippe Chirouze, président de l’Asara (Association stratégie abricot Rhône-Alpes). Car les enjeux sont importants. La filière abricot en Rhône-Alpes représente 36 800 ha, répartis entre 7 300 exploitations dont 3 600 spécialisées dans cette production, pour un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros. Le comité stratégique (AOPn, association de bassin, chambre d’Agriculture, expérimentation, coopératives, expéditeurs, transformateurs) a déjà travaillé de manière collective afin d’améliorer la filière fruits. En fin d’année dernière, un premier séminaire avait conclu à la nécessité « d’améliorer sa situation et dégager une stratégie identifiée. » Plusieurs chantiers avaient émergé de ce travail (Cap Valeur 2015) dont celui de l’abricot. Les bases de ce travail sur l’abricot ont été jetées avec la création d’une nouvelle gamme variétale adaptée au terroir de Rhône-Alpes. « Cette gamme choisie par les professionnels est appelée à évoluer, a expliqué Christophe Chamet de la Sefra. La création variétale est très importante sur tous les créneaux du calendrier et en particulier sur le tardif qui nous intéresse plus particulièrement. » En effet, un des objectifs est de trouver une variété après Bergeron afin d’élargir le calendrier et d’éliminer le plus possible les volumes tenus au froid. A de nombreuses reprises, la salle s’est également interrogée sur la coloration, le calibre, la segmentation, la diversification qui restent des points à travailler. Il est aussi apparu que l’abricot doit se doter d’une stratégie propre, différente de celle d’autres fruits à noyau. Cette journée a démontré que l’abricot en Rhône-Alpes était dans une dynamique très positive.