Produits d’import

Pleine saison des châtaignes et marrons de... Turquie !

La pleine saison d’exportation des châtaignes et marrons de Turquie débute cette semaine, juste après les fêtes de l’Aïd. Le potentiel à l’exportation est de 70 000 t en année normale, surtout au départ de la région montagneuse au Nord d’Izmir. La récolte se termine. Dans un premier temps, les bogues sont conservés de manière artisanale. C’est le maire qui se charge le plus souvent de vendre la totalité de la récolte du village aux courtiers et exportateurs. Les fruits peuvent ensuite être stockés en chambres froides. Les industriels achètent jusqu’en fin d’année, le marché du frais peut être approvisionné plus longtemps.
Les négociants italiens sont très actifs et certains servent les distributeurs européens. Le calibrage se fait au nombre de fruits par kilo. Par camion complet de 20 palettes d’une tonne, le 60-70 et le 70-80 sont à plus ou moins 3€ franco, le 80-90 à 2,40 € et le 90-100 à 2 €. Les industriels européens achètent les gros fruits, les petits calibres seraient donc dominants pour le frais. En Italie, la récolte est faible. Les prix des gros calibres sont à plus de 4 € départ San Remo. L’épiderme est souvent craquelé. Au Portugal, les exportations débutent. La petite récolte ne suffira pas à satisfaire les appétits. Le point bas des 5 000 t vendues en Europe durant les années de déficit risque de ne pas être atteint. Le Brésil en importe aussi de grosses quantités.
La fin de saison du raisin Italia sous abris des Pouilles est prévue en milieu de mois avant le passage intégral sur les lots frigos. En attendant, l’échelle des prix est large car la qualité sous abris est irrégulière. Comme les taux de sucre sont élevés, la peau brunit vite. Beaucoup d’enseignes sont livrées par la Sicile autour de 1,40 € franco. C’est aussi le prix minimum départ Perpignan exigé par les producteurs d’Aledo d’Espagne. Les premiers lots sont expédiés cette semaine.
Cette semaine, les départs du Maroc vont être freinés par les fêtes de l’Aïd. Le travail reprend normalement mercredi, mais le personnel saisonnier recruté pour la récolte des agrumes s’absente souvent pour la semaine.
En tomate, la limite basse de 0,62 €/kg est difficile à tenir en ronde. Les petits segments se comportent un peu mieux. La cœur de bœuf est bien valorisée jusqu’à 2 €. Pour ce type variétal, des mises en place de grandes surfaces par deux producteurs d’Almeria ont été sans lendemain.
La ligne conteneur fixe vers Saint-Pétersbourg est en place depuis la semaine dernière. Le départ est le samedi avec 230 conteneurs. La tomate constitue une part importante des premiers chargements. Pourtant, les prix minimums demandés sont de plus de 0,6 €/kg. Toutefois, les avances ne couvrent pas ce montant. Le plus gros importateur russe ayant bénéficié d’un nouveau prêt bancaire, les chargements d’agrumes qui lui étaient destinés devraient être normaux.
Le marché reste plus tendu en haricots coco qu’en haricots verts.