Plan bio et réalité économique
Les consultations ont été nombreuses, tant au niveau régional que national. Les parties prenantes ont eu le loisir de s’exprimer et de mettre en avant leurs doléances. Mais, aujourd’hui, c’est la derrière ligne droite : le plan bio pour la période allant de 2014 à 2017 devrait être divulgué, si tout se passe bien, à la fin du mois par le ministère de l’Agriculture. Il y a fort à parier que les dispositions seront teintées de la réalité économique dans lequel le pays se trouve. D’ailleurs, c’est un peu ce qui est ressorti du bilan du premier plan (période 2007-2012) rédigé par le Commissariat général à l’environnement, celui à l’agriculture et l’inspection générale des finances à la mi-mai. Les auteurs appellent à un pilotage plus ciblé de la filière : « Compte tenu de la diversité des intervenants, de leurs interactions complexes, de la difficulté d’avoir une vision globale des fonds publics mobilisés comme des modalités d’action et des cibles des différents contributeurs, il paraîtrait utile qu’une réflexion soit menée sur un partage plus clair des rôles entre l’Etat et les collectivités locales. » C’est avec cela en tête qu’il faudra attendre ce nouveau plan que personne n’annonce bouleversant.