Belgique
PinguinLutosa va reprendre Scana Noliko et augmenter son capital
L’entreprise d’Outre-Quiévrain se positionne désormais comme un opérateur de poids sur le marché européen de la transformation de légumes et de pommes de terre.
Le groupe belge PinguinLutosa est entre dans la cour des grands avec la reprise de son compatriote Scana Noliko, entreprise spécialisée dans la conserve de fruits et de légumes et les plats préparés (soupes, sauces, pâtes…) pour une valeur de 155 millions d’euros. Scana Noliko, basée à Bree, dans le Limbourg, travaille essentiellement pour la MDD et exporte 80 % de sa production, surtout dans l’Union européenne. L’entreprise collabore avec près de 400 cultivateurs belges, néerlandais et allemands.
Pour l’exercice 2010-2011 (qui se termine le 31 mars), la société prévoit un chiffre d’affaires dépassant les 180 millions d’euros, avec une marge Ebitda de près de 13 %. La société de capital investissement GIMV qui était actionnaire de Scana Noliko depuis 2004 et avait doublé sa participation en 2008 à hauteur d’un peu plus de 90 %. La transaction, soumise à l’approbation des autorités de la concurrence, s’accompagne d’un investissement de 60 millions d’euros de GIMV dans PinguinLutosa à travers son fonds GIMV-XL. Sa finalisation, pour la fin juin 2011, sera suivie en automne par l’augmentation de capital. GIMV-XL pourra ainsi acquérir près de 13 % de PinguinLutosa. Son PDG, Hein Deprez, souligne que « la reprise de Scana Noliko s’inscrit dans le cadre d’un profilage clair de PinguinLutosa comme groupe alimentaire international avec de solides racines en Flandre. »
De fait, si on ajoute les activités surgelées de Cecab, un adossement annoncé en mai 2010 (cf fldhebdo du 18 mai 2010) et finalisée à l’automne dernier, PinguinLutosa va disposer de dix-sept sites de production dans cinq pays (Belgique, France, Royaume-Uni, Pologne et Hongrie) et de bureaux de vente sur quatre continents. La capacité de production devrait ainsi atteindre les 1,4 million de tonnes de légumes et de pommes de terre, et l’objectif est de réaliser un chiffre d’affaires annuel de plus de 750 millions d’euros. Ce qui devrait en faire un des premiers opérateurs sur la transformation de légumes en Europe.