Petite musique présidentielle
Que retenir des déclarations sur l’agriculture prononcées par le président de la République la semaine dernière ? Comme les précédents, ce quatrième discours agricole en moins de deux ans, est pétri de bonnes intentions. Ainsi, sur l’OMC, Nicolas Sarkozy s’opposera « fermement à tout accord qui sera contraire aux intérêts de notre pays ». Il semble malheureusement que la banane ne soit pas concernée par cette fermeté (lire dans International "Le tariff only..."). Même volontarisme pour la rémunération des agriculteurs : « l’acte de production, même de qualité, n’est plus suffisant pour obtenir une bonne rémunération. Il est donc indispensable de raisonner à l’échelle d’une filière, car c’est elle qui conditionne la répartition de la valeur ajoutée ». « Il faut lutter contre les importations à bas prix », ajoute le président. Rien que du bon sens. Et Nicolas Sarkozy ne prend pas de grands risques car aucun de ces deux chantiers ne dépend directement de la responsabilité gouvernementale. On l’aura compris, la petite musique présidentielle est composée pour être douce aux oreilles des responsables agricoles. Il reste à démontrer que la défense des principes sera aussi ferme que le ton sur lequel ils ont été énoncés.
