Production
Petit démarrage pour la cerise française
Le coup d’envoi de la campagne cerise a été donné la semaine dernière par la section nationale au salon Saveurs de Paris. Les prévisions ne sont pas très optimistes.
La cerise française a profité du salon Saveurs à Paris pour lancer officiellement le 14 mai dernier sa campagne 2007. Nicolas Benz, président de la section nationale, ne s’est pas montré très optimiste quant aux volumes à venir. « L’hiver doux n’a pas permis la dormance correcte des cerisiers, et le froid récent a provoqué un reflux de la sève et la stérilisation de nombreuses fleurs. »
Dans le Vaucluse où Nicolas Benz est producteur, la Sica Edelweiss (Carpentras) se prépare à une récolte diminuée de 60 % de la part de ses producteurs locaux par rapport à la moyenne normale. « Nous nous attendons à collecter 300 t de nos producteurs adhérents, alors qu’une année normale pour la Sica représente au moins 1 200 à 1 500 t. »
Au niveau national, les prévisions de récoltes sont estimées à 35 000 t contre plus de 52 000 t l’année dernière. Les conditions climatiques atypiques ont également avancé l’arrivée des fruits sur le marché, avec cinq à quinze jours d’avance selon les variétés. Les premières cerises devraient être assez chères (4 à 10 E départ production), et voir leur prix baisser avec l’entrée des autres régions productrices dans la campagne et l’arrivée des volumes.
Le prix d’achat pour 2007 devrait rester en moyenne en dessous de 5 E, seuil psychologique pour les consommateurs. L’année dernière, où la consommation avait connu une augmentation de 5 %, le prix d’achat moyen au kilo s’était fixé à 4,20 E, selon Secodip.
Un cornet à croquer
Cette année, la section nationale espère aussi booster les achats d’impulsion grâce à de nouveaux produits, générant de nouvelles occasions de consommation, en phase avec la tendance “nomade” : cerises bonbons en sachet, cerises en pots (cf. Fld mag de mai) ainsi qu’un tout nouvel emballage designé par l’architecte plasticien François Abélanet. Destiné aux détaillants, il s’agit d’une sorte de cornet en carton refermable qui contient 200 à 250 g de fruits et les protège des chocs. Un concept inédit qui pourrait stimuler une consommation “snacking” d’impulsion, à un prix attractif estimé entre 1 et 2 euros.