Perlim renouvelle son verger pour assurer son avenir
Après une campagne 2012-2013 difficile, la coopérative devrait retrouver son potentiel (66 000 t) cette saison et se prépare à une nouvelle étape de son existence.
Perlim a financé l'arrachage de 250 ha de vergers de dix-sept ans et plus pour y implanter de nouvelles variétés.
L'automne 2013 est pour la coopérative corrézienne Perlim, après une campagne plus que délicate, l'époque du retour sur le devant de la scène. « La dernière campagne a été compliquée avec une baisse forte des tonnages – entre 15 000 à 17 000 t contre 66 000 t habituellement – et des vergers très touchés par le gel avec des pertes allant jusqu'à 100 %, précise Béatrice Chauffaille, directrice marketing. Le dispositif d'assurance calamité a permis néanmoins aux producteurs particulièrement touchés de faire la soudure et de préparer la saison suivante. » Perlim a été obligé de mettre en sommeil son site de Saint-Laurent et de réduire l'activité sur Saint-Aulaire. Cette situation a néanmoins permis à la coopérative de renouveler son verger (1 700 ha). « Perlim a aidé au financement pour l'arrachage d'environ 250 ha, des vergers de dix-sept ans et plus. » Cet arrachage permet ainsi de planter de nouvelles variétés : l'Opal mais aussi Parsy, une variété proche des qualités de la Golden 972 et laisse aussi de la place pour d'autres, bicolores d'altitude par exemple. Cette politique permet à Perlim de ne pas rester sur une offre monovariétale. Sur la dernière saison, la coopérative a choisi de privilégier ses marchés traditionnels, France et Espagne (70 % de son activité). « Nos clients en France comme en Espagne ont bien joué le jeu. Nous avons assuré un flux régulier autant que possible. Cela nous a permis d'avoir une très bonne valorisation du produit », se félicite Béatrice Chauffaille. Avec un potentiel qui devrait revenir à la normale cette saison, Perlim commercialisera à partir de janvier 2014 une centaine de tonnes de la variété Opal en bio. « C'est une pomme de garde, très croquante qui sera diffusée vers la GMS comme complément de l'offre Perlim. » A terme, la coopérative entend bien développer cette pomme pour atteindre les 1 000 t. Pomme de petit calibre, Opal bio aura peut-être plus de mal à s'imposer sur le marché espagnol, mais « il existe un déficit de surfaces en bio sur la France. Nous apportons ici un produit français et notre expertise, ce qui a plu à la grande distribution », indique Béatrice Chauffaille. L'objectif est de créer un véritable partenariat qui puisse aussi profiter à la noix AOP bio de Perlim, sur le marché depuis l'année dernière et qui représente aujourd'hui 400 t des 3 500 t de noix produites en 2013.