Endive
Perle du Nord/France Endive : les raisons du divorce, les stratégies à venir
Si leur séparation n'est pas exempte d'acrimonie, France Endive et Perle du Nord visent désormais, chacun de son côté, à relancer le maraîchage nordiste.
France Endive ne participe pas ce jeudi 24 mars à l'assemblée générale de l'Union des endiviers de France (ex-FNPE). La coopérative, qui a présenté sa démission de l'union de coopératives Perle du Nord le 29 février (elle sera effective au 1er septembre), entend ne s'intéresser qu'uniquement aux aspects de recherches et de développement au sein de l'ancienne FNPE.
Le désaccord portait sur la stratégie menée
« Ce n'est plus le producteur qui décide in fine au sein de la structure, explique Jean-Michel Delannoy, président de France Endive. Tout au long de mon mandat d'administrateur, j'ai essayé de porter l'attention sur les investissements et les dépenses au sein de la coopérative. L'exclusion a été la seule réponse qui m'a été donnée. Dans ces conditions, il n'était pas possible de rester. » Désormais, la coopérative veut participer à la relance de l'offre légumière nordiste : « Trop longtemps, la filière des Hauts-de-France a été focalisée sur l'endive au détriment d'autres productions. Cela a fait perdre nombre d'opportunités au maraîchage nordiste », poursuit-il. Ainsi, un rapprochement avec Fruidor Terroirs est aujourd'hui connu.
Perle du Nord minimise et table sur de nouvelles arrivées
Le départ de France Endive a fait couler de l'encre mais Hugues Moilet, président de Perle du Nord, relativise l'impact : « Le départ de France Endive est un non-événement. La coopérative représente moins de 10 % des volumes commercialisés par Perle du Nord qui accueille régulièrement de nouveaux producteurs et qui ne tardera pas à compenser ce manque de produits. »
Même objectif mais parcours différents : les deux entités s'investissent dans le renouveau de la filière légumière nordiste.
Perle du Nord, dont la stratégie est de regrouper le maximum de producteurs organisés favorisant la formation d'un prix, va s'atteler désormais à l'élargissement de sa gamme légumes (cf. fld magazine de décembre 2015) et pourrait abandonner totalement les sachets d'endives au kilo pour ne se consacrer qu'aux sachets d'endives vendus au nombre de pièces.