Produits d’import
Période charnière pour l’hémisphère Sud
Encore des déficits “cachés” et des incertitudes au début de la pleine saison des fruits d’hémisphère Sud.
La saison des prunes Laetitia et Songold d’Afrique du Sud débute avec des prix élevés. Le Chili est dans des variétés intermédiaires (Lemon, Flavor Rich, Saphir…) avant Larry Ann qui pèse 20% des volumes, derrière la tardive Angeleno (31%).
En raisin, retards et déficits en Afrique du Sud, avec une nouvelle période pluvieuse. Cela allège la fin de la saison des variétés sans pépin et retarde la pleine saison des variétés à pépins. L’Argentine est déficitaire car le raisin sans pépin n’aime pas le froid. Le Chili débute ses variétés apyrènes avec des tonnages modestes et un marché porteur.
L’an passé, les exportations du Chili ont été stables à 103,5 millions de colis. Les cinq premières variétés pèsent 90% : Thompson et Superior Seedless ou Sugraone (avec 36%), Red Globe (22%), Crimson et Flame Seedless. Les reconversions portent sur ces variétés noires et roses sans pépins. Les noires sortent de la confidentialité avec 2,6 millions de cartons dont la moitié en Autumn Seedless, surtout écoulée aux Etats-Unis. L’Europe est la première destination en Red Globe, bientôt rattrapée par l’Asie.
Petits calibres
En poire Williams d’Argentine, l’essentiel de l’offre est de calibre 78 fruits (en 12,5 kg), ce qui correspond à un petit 65-70 mm. Un maximum de 30 % de l’offre est de calibre supérieur.
En pomme, les premières Gala d’Uruguay sont en vente cette semaine, le Brésil commence la suivante.
Les prévisions de récolte de l’hémisphère Sud de l’association Wapa (Lire "Le Wapa annonce...") sont un exercice de poker menteur, avec des variations de 1 ou 2%. Les rendements varient encore dans des amplitudes plus importantes ! Pour l’heure, nous restons sur des prévisions de déficits de 10 à 20% dans presque tous les pays (comme en raisin !). La zone Euro est la plus attractive. Les écarts monétaires garantissent une marge bénéficiaire alors que les coûts de production dérivent à la hausse. C’est vital pour un pays comme la Nouvelle-Zélande de continuer à vendre sur la zone Euro… Le Chili devrait conserver les liens commerciaux établis avec les importateurs nord américains : les ventes ont doublé en trois ans pour atteindre 7,4 millions de colis en 2007, soit la moitié de ceux vers l’Europe.
Au Chili, les leaders perdent des parts de marché au profit des opérateurs moyens spécialisés. Cette tendance va s’accentuer avec les ventes des vergers, qui ne concernent pas que Chiquita, qui aurait tout vendu (cf. fld hebdo du 27 novembre). En trois ans, la part de marché des cinq plus gros exportateurs est passée de 27 à 22% des exportations (tous fruits). En 2006-2007, Dole reste en tête des exportateurs, en dépit d’une baisse de 25% des volumes en 3 ans. Mais sur l’Europe, le premier importateur du Chili est devenu le leader d’Afrique du Sud (grâce au raisin) !