DÉBUT DE CAMPAGNE
Pêches et nectarines: ça bouge chez les arboriculteurs!
L'AOPn Pêches-Nectarines veut donner de nouveaux repères aux consommateurs et consolider l'augmentation des ventes constatée en 2011 et 2012. Le cœur de gamme sera davantage travaillé.




Dès cet été, les entreprises adhérentes de l'AOPn Pêches-Nectarines proposeront une nouvelle segmentation qui revisite la traditionnelle, mais désuète, différenciation pêches blanches/jaunes, nectarines blanches/jaunes. L'objectif est de donner de nouveaux repères aux consommateurs et consolider l'augmentation des ventes constatée en 2011 et 2012. « L'étude que nous avons conduite, a indiqué Catherine Roty à l'occasion de la journée nationale pêche qui s'est déroulée au centre CTIFL de Balandran, montre une très nette augmentation des consommateurs qui n'ont plus de préférence entre pêches/nectarines et brugnons. Il y a également un nombre croissant d'acheteurs (+ 10 points par rapport à 1994) indifférents à la couleur de la chair. Par ailleurs nous avons noté que pour deux consommateurs sur trois la nectarine, qui à leurs yeux reste un fruit traditionnel très proche de la pêche, est un fruit de qualité inégale et souvent trop dure. Il en va de même pour la pêche qui subit les mêmes critiques et les trois quarts des consommateurs considèrent que l'achat de pêches et de nectarines est une loterie. »
Frédéric Chatagnon (Cabinet Sève Conseil) a accompagné l'AOPn dans la réalisation de son projet. « L'étude du CTIFL nous a confortés dans l'idée que l'attitude des consommateurs changeait et qu'il y avait une accentuation des attentes sur le goût, la maturité et l'origine au détriment des autres critères. L'ambition de l'AOPn a été de combiner ces trois items plutôt que de conserver la traditionnelle clé d'entrée des quatre espèces. » Bruno Darnaud, président de l'AOPn, ajoute : « Nous souhaitions une segmentation qui développe le créneau premium car c'est là qu'il faut aller chercher de nouvelles parts de marché et nous démarquer de la concurrence. Globalement, la distribution a été sensible à nos arguments et nous avons déjà testé l'an dernier cette nouvelle approche. Cette année, l'expérience sera développée à plus grande échelle. »
L'entrée de gamme sera constituée d'un mini-plateau 30/40 pour les pêches ou les nectarines de calibre B majoritairement. « Le plateau conservé pour sa praticité a été travaillé a minima pour éviter des coûts prohibitifs sur ce segment. En revanche, il porte un message rassurant sur l'origine avec le slogan “Fruits de France”. Néanmoins, sur ce créneau, la qualité restera aléatoire », précise Frédéric Chatagnon.
Des étiquettes informativesLa plupart des distributeurs vont continuer à proposer une barquette 1er prix, mais il n'est pas logique que cette offre d'entrée de gamme soit sur-repré-sentée par rapport aux segments cœur de gamme ou premium. Le cœur de gamme sera plus travaillé. Il consiste en un “panier” 8 fruits de calibre A, de 1,3 kg et couvert d'un complexe rigide transparent “pour éviter le tri sur le rayon”. « Tout est indiqué sur le plateau et l'étiquette. Celle-ci porte la photo d'un arboriculteur de la Drôme, Grégory, une revendication “Parole d'arboriculteur”, un engagement avec le logo des vergers éco-responsables, une appartenance avec la cocarde “Pêches de nos régions” et une phrase du producteur qui résume le tout “Mon engagement, le respect de la terre, de l'origine et du goût !”. »
Le taux de sucre (11 ° Brix) et de fermeté seront ceux recommandés par les cahiers de charges des enseignes. Le prix recommandé du panier (une référence pêches ou une en nectarines) est de 3,50 € garanti par « un prix de campagne identique du début à la fin de la saison ». Les engagements sur le segment premium seront identiques à ceux du cœur de gamme. Néanmoins, « sur ce segment, ne seront commercialisées que des variétés sélectionnées pour une satisfaction totale du consommateur qui présentent un fort potentiel aromatique et de sucre. » Le premium sera commercialisé en vrac plateau lité portant le slogan imprimé “Sélection à haute qualité gustative”. Une barquette 4 fruits sera proposée avec des conseils sur la maturation de fruits “à affiner chez soi”. « Nous avons choisi cette option car le mûr à point est difficile et coûteux. Il ne représente que 3 à 4 % des ventes. Et les conditionnements 8 ou 4 fruits peuvent trouver leur place dans les drive. » Le segment premium sera aussi présenté en plateau où tous les fruits seront stickés, et la barquette proposera les mêmes références.