Pêche - Le pêcher s’achète des conduites
De nouvelles formes novatrices s’offrent au verger de pêchers de demain. Elles ne perdent pas la notion de productivité qui reste pour l’instant la seule garantie de la performance économique.
De nouvelles formes novatrices s’offrent au verger de pêchers de demain. Elles ne perdent pas la notion de productivité qui reste pour l’instant la seule garantie de la performance économique.
Pour le pêcher, et c’est encore plus vrai que pour d’autres espèces fruitières notamment les fruits à pépins, la forme de l’arbre permet d’adapter l’espèce et (ou) les variétés aux conditions climatiques des différentes régions de production. Il en va ainsi de l’axe dans le Sud-ouest qui offre une meilleure protection contre le gel ou bien de l’Upsilon dans les Pyrénées-Orientales, forme qui permet de densifier les plantations et d’entrer plus vite en production en répondant à la problématique du manque de surfaces dans cette région. Les autres formes, c’est le gobelet avec les variantes du double Y qui permettent de réaliser les différentes interventions (taille, éclaircissage, cueillette, etc.) à partir du sol, et réduisent ainsi les coûts de production. D’autres « nouvelles » formes existent, c’est le cas du Dôme Leydier qui est un mode de conduite encore plus piéton que les précédentes formes. Malgré la faible densité de plantations, les arbres conduits en Dôme Leydier, grâce à leurs 5 ou 10 charpentières « tirées », occupent bien l’espace avec une frondaison qui donne l’impression d’un effet « serre ».
Produire tôt pour renouveler vite
« Quand on parle de forme d’arbre on est obligé de parler de densité, ne serait-ce que par rapport à la notion d’entrée en production. En effet, plus il y a d’arbres dans un verger, plus l’effet de densité* est très intéressant les premières années car avec peu de fruits sur chaque arbre, on réalise quand même des tonnages. Cependant, avec le temps on peut être amené à gérer la concurrence entre les arbres, ce qui n’est pas toujours aisé », explique Christian Hilaire, responsable du programme pêche au centre Ctifl de Balandran. Le raisonnement qui en découle est prioritairement économique, car si le verger produit tôt, il sera amorti rapidement et pourra ainsi entrer dans sa phase de renouvellement économiquement rentable. « Cette réduction des années de non production permet d’introduire la notion de renouvellement variétal qui est importante en pêcher, et qui offre la possibilité d’être toujours à la pointe avec les variétés les plus performantes », ajoute Christian Hilaire. Un verger composé d’arbres « jeunes » s’illustre par la qualité des fruits qu’il produit (calibres, sucre, coloration, etc.) car plus les arbres sont jeunes, meilleure est la qualité du bois porteur.
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