Europech' 2005
Pêche : il faudra compter avec l’Espagne
La production européenne de pêche, nectarine est annoncée en légère baisse (-2%) par rapport à 2004. Seule la production de Pavie devrait augmenter sensiblement : 1,277 million de tonnes, contre 1,157 Mt. C’est la production espagnole (+10%) qui tire la production européenne vers le haut. Depuis de nombreuses années, l’Espagne voit sa production augmenter essentiellement en pêches et nectarines.
“Déficitaire en 2004, l’Espagne revient sur des niveaux de production importants. Il faudra compter avec l’Espagne”, constate Eric Hostalnou de la Chambre d’Agriculture du Roussillon.
L’Italie en revanche perd plus de 180 000 t (-11%) et se retrouve dans des volumes de production moyens (autour de 1,5 million de tonnes). Ce qui ne déplaît pas forcément aux opérateurs italiens. En 2004, avec un niveau de production plus important que la moyenne (1,6 million de tonnes), les Italiens ont réalisé un chiffre d’affaires inférieur de 200 millions d’euros par rapport à 2003. Mi-avril, on constatait un retard de maturité important.
La production grecque devrait se trouver à des niveaux proches de 2004, c’est-à-dire à l’optimum du potentiel. La Grèce est le leader mondial sur le marché de la pêche au sirop, mais la concurrence de pays émergents (Chine, Turquie, hémisphère Sud) pourrait avoir des conséquences sur le verger grec.
En France, les années se suivent et ne se ressemblent pas. En 2002, le pays avait connu une forte production et un marché très difficile. Situation inverse en 2003 : déficit de production et prix élevés. 2004 avait été une année intermédiaire avec une production moyenne, un bon mois de juin et une chute des prix mi-juillet.
Pour 2005, la production devrait se stabiliser autour de 400 000 t (contre 470 000 t il y a encore quelques années). Le verger de Rhône-Alpes est en perte de vitesse : 400 ha en moins tous les ans, une perte compensée par le développement de la plaine de la Crau et par l’absence d’un épisode de gel.